N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.144.14.134) si quelqu'un porte plainte.
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ATTENTION (ne le supprimez pas!!! Skyrock !!! Faire suivre !!!
je ne veux pas qu'on supprime mon blog !! Attention je te conseille de mettre ça sur ton blog, car en ce momment skyblog et skyrock sont en maintenance et ils vireront tous ceux qui on pas mis ce message ci-dessous sur leurs blogs.
Saturation : Depuis quelques mois des utilisateurs créent des blogs pour y mettre des images blanches afin de saturer le système. Dans le but de vous offrir le meilleur service possible nous vous demandons de copier et de mettre cet article dans votre blog (sous forme de nouvel article et sans image) pour faire passer ce message et de s'assurer que votre skyblog est encore en activité. Ne changez aucun mot de l'article sinon le service ne pourra pas le détecter.
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J'ai trouvé un OS vraiment magnifique sur le couple Sakura X Sasuke et j'ai adoré donc je l'ai mis sur mon blog. Le créateur je ne sais pas qui c'est mais je l'ai trouvé sur ce BLOG (Elle dit ne pas être le créateur). Allez y faire un tour.
1 année 12 mois 365 jours 8 760 heures 525 600 minutes 31 536 000 secondes
Tous ces mois, jours, heures, minutes, secondes, Tous ces chiffres ce sont rien comparés a l'attente que j'ai fais par. Toute cette attente pour enfin te trouvé ! Toi mon âme-s½ur, ma moitié, mon double, mon c½ur, l'homme de ma vie, tu es enfin arrivé pour illuminer ma vie. Qui aurait cru que toi, qui es totalement le contraire de moi m'aurait enfin sortie de cette très longues attente. Tu es venue me voir, un jour es tu ma dit ces quelques mot très important pour moi : « Sakura...ma plus belle fleur, tu pourras toujours comptais sur moi quoi qu'il arrive pour le meilleure et pour le pire. » Ne t'inquiète pas ce sera toujours pour le meilleure pour nous 2. Puis après cette phrase que tu ma dites si soigneusement une larme avait coulé sur ma joue et je t'ai répondu : « Ne t'inquiète pas ce sera la dernière que je ferai coulé.» Tu m'as souri puis tu t'es approché de moi et tu m'as embrassé, ce baiser je m'en souviendrais toujours car c'était mon premier. Après cela je t'ai susurré : « Je te le promets. » Tu m'as souri et tu m'as déposé délicatement sur mon lit et on c'est endormi serrés l'un à l'autre. Nous formions un couple magnifique alors que nous avions que 17 ans. Quand on marchés l'un à côté de l'autre, main dans la main, on entendait des messes basses, mais nous on s'en contrefichait on vivait notre amour passionnément, et le reste ne nous importait peu. Puis tu as commencé a toussais, au début je ne m'inquiétais pas trop, mais toi tu savais ce qui t'arrivais mais tu ne voulais pas m'effrayait. Alors tu as préférais te taire, mais sa a empirer, tu toussais de plus en plus fort, puis tu a eu des nausées et j'ai commençais à redescendre de mon petit nuage, puis le médecin a confirmer se que tu redoutais le plus : Le cancer de poumon. Mais je n'ai pas pleuré même quand le médecin a dit que tu étais en phase final et qu'il ne te restait que 2 mois à vivre. N'oublie pas que je te l'ai promis.
La nuit suivante tu m'as fait l'amour pour te faire pardonner. Mais te faire pardonner de quoi ?? De m'avoir fait passer 5 mois de ma vie en pur bonheur ?? Nan moi, je te dis Merci ! Merci, mon c½ur de m'avoir fait passer cette nuit magnifique, notre première fois à tout les 2.
Puis les secondes, les minutes, les heures et les jours passent. Bientôt 1 mois. 1 mois qu'on sait que tu vas mourir. 1 mois de pur bonheur à tes côté. 1 mois que je suis enceinte. Et 1 mois....juste 1 mois....Cela est le temps qu'il te reste à vivre. Les jours passe : 1, 2, 3, 4, 5, 6 ,7 ,8 ,9 ,10 .
Tu approche de la mort mais tu souri toujours 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20.
Je t'annonce enfin que je suis enceinte, tu es très content pour moi. 21, 22, 23, 24, 25. On t'emmène à l'hôpital.
26, 27,28, 29. Tu commence déjà à perdre l'esprit.
30. Ce jour là à était très rapide, un peu trop. Tu es partis mais avant ça tu maa dit une chose : « Je t'aime .... Pour l'éternité. » J'ai faillis pleurer, mais je te l'ai promis. Je n'ai même pas put te répondre que tu étais déjà partis au paradis.
7 mois plus tard.
Mon chéri j'ai accouché d'une petite fille. Notre petite fille ! Je l'ai appelé « Stella » Qui veut dire « Etoile » en Latin. Car tu es l'étoile qui a illuminé ma vie. Je vais te répondre après 7 long mois :
N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions générales d'utilisation de Skyrock et que tu peux être identifié par ton adresse internet (54.144.14.134) si quelqu'un porte plainte.
" Bien que le Japon soit une île en elle-même, celle-ci ne comporte pas moins de... De..." Zut !
Je soupirai, reposant mon manuel de Sciences Humaines sur mon bureau. Cette leçon ne voulait décidément pas rentrer dans mon esprit ! Pourtant, cela faisait bien deux heures que je planchais dessus, mais rien à faire... J'avais toujours eu du mal à étudier, bien que je ne fasse que ça...
Résignée à faire une petite pause, je tournais la tête vers la fenêtre de ma chambre, et remarquais qu'il faisait déjà nuit noire dehors. Le bruit des gouttes de pluies s'écrasant sur la vitre emplissait la pièce, calme comme chaque soir. Ma chambre était assez spacieuse; Un simple lit, une grande armoire et un bureau remplissaient les lieux. Les murs étaient dans les tons orangés, contrastant avec la froideur de la pièce
Ma chambre était assez sombre, ayant pour seule lumière la lampe de mon bureau. Je refermais le livre de cours et retirais les lunettes qui siégeaient sûr le bout de mon nez, avant de les poser sûr le dit livre. Je me levai ensuite doucement et me mis près de la fenêtre, observant alors la tempête faire rage. Si il y avait bien une chose que je détestai, c'était l'orage. Mais c'était déjà bien partit pour qu'il y en ai un. De gros nuages noirs surplombaient le ciel, cachant de ce fait la lune et les étoiles, que j'aimais habituellement observer le soir, avant d'aller me coucher. Alors que je regardai le ciel, aux travers de ma fenêtre, une lumière attira mon attention, dans l'allée de mon garage. C'était mon père, qui rentrait du boulot, tard comme chaque soir. Sa vue décomposa ma mine, déjà triste. J'entendis la porte d'entrée claquer et je fermai les yeux, attendant mon heure. Quelques minutes plus tard, une voix grave, celle de mon père, s'éleva du bas des escaliers, criant mon prénom. Il avait l'air fâché, et j'en savais la raison, étant maintenant habituée. Je me détournai alors de ma fenêtre, mes grands yeux d'un vert émeraude brillant dans la pénombre.
Je sortis de ma chambre calmement et longeai le couloir, faiblement éclairé par quelques appliques aux murs. Mes pieds descendirent les marches tout seuls, et j'arrivai dans le grand salon. Le feu crépitait, illuminant une partie de la pièce et je remarquai ma mère, assise gracieusement dans un des sofa. Je tournai ensuite la tête de l'autre côté et pu voir mon père, dos à moi, regardant la cheminé, les mains dans le dos. Il dû sûrement sentir que j'étais là, puisqu'il se retourna vers moi presque automatiquement, me regardant alors de ses yeux verts dont j'avais hérité. Mon père était un grand homme, PDG de l'une des plus grande boîte du pays et riche héritier. sa vue inspirait le respect, mais aussi la crainte. Même moi, étant son unique fille, j'avais peur de lui. Peur du regard qu'il portait sur moi, peur qu'il ne soit fier de moi. A cette pensée, je baissai automatiquement la tête, ne montrant plus que ma chevelure rose à mon paternel qui se trouvait en face de moi. Mes cheveux, je les avais hérité de ma mère, étant une fierté de famille. Sûrement dû à sa couleur inhabituelle...
J'avais remarqué qu'il tenait mon bulletin de note en main, comme chaque trimestre, et j'appréhendai donc la suite. Si il y avait une chose qu'il avait toujours fait, c'était m'éduquer de la meilleure façon qui soit pour que je réussisse dans la vie. J'avais toujours été une bonne fille et avais fais de mon mieux, pour qu'il soit fier de moi. Mais cela n'avait jamais été le cas. Chaque trimestre, mon père me sermonnait à cause de mes résultats. Bien que je sois l'une des meilleure de ma classe, ce n'était pas suffisant pour lui. Alors, chaque trimestre, je travaillais encore plus dur pour réussir, mais cela ne marchait pas... J'attendais donc qu'il me face une nouvelle fois la moral, la tête baissée et les yeux brillants. Je l'entendis soupirer, pour souffler d'une voix calme, trop calme.
« Sakura... Dit-il calmement. Encore une fois, tu n'es pas à la hauteur de mes espérances. »
Chaque mot qu'il prononçait, me faisait un mal fou. Moi qui avait toujours voulu qu'il me regarde avec fierté...
« J'ai donc pris une décision, poursuivit-il. »
Il marqua ensuite une pause, et je fermai les yeux le plus fort que je pu.
« Dès demain, tu partiras dans une maison de redressement, en dehors de la ville. Finit-il d'une voix sans appel. »
Mon c½ur se serra alors, et une l'arme traîtresse dévala ma joue. Ma mère soupira de tristesse, sachant comme moi qu'elle ne pourrait discuter sa décision. Je ravalais alors mes larmes et hochai de la tête simplement.
«Bien... Soufflais-je d'une petite voix. »
Je partis ensuite dans ma chambre, prête à pleurer toute la nuit.
~*~
Les rayons de soleil pointaient déjà le bout de leur nez alors que je me réveillais tout doucement. Je me levai calmement et passai devant min miroir tout en me frottant les yeux. J'avais d'énormes cernes sous les yeux à cause de mes pleurs, qui n'avaient pas cessé de toute la nuit. Je n'avais que très peu dormi et la dernière phrase qu'avait prononcé mon père tournait en boucle dans ma tête. Je passai la porte de la salle de bain et m'y enfermai pour prendre une bonne douche, dont j'avais vraiment besoin. Comme nous étions Samedi, je mis un simple jeans slim , un pull gris clair et de petites bottes. J'attachai mes longs cheveux en un chignon bien rangé et retournai dans ma chambre, prendre ma valise déjà prête de la veille. C'était donc aujourd'hui, que je partais dans cette maison de correction...
J'avais appelé Hinata, ma meilleure amie, hier soir, et lui en avait parlé. Elle m'avait dit qu'il n'y avait que des jeunes à problème dans ce genre d'établissement, ce qui me faisait assez peur... Sans plus attendre, je descendis dans le hall d'entrée où mes parents m'y attendaient déjà. Mon père partit dans le salon sans un regard pour moi et ma mère me prit dans ses bras, me souhaitant bon voyage. Elle était triste, je le sentais, et je retins mes larmes du mieux que je pu. Elle allait me manquer, tout, allait me manquer. Cela allait être la première fois que je quittais ma famille, que je quittais la ville... Je me retirais doucement des bras de celle qui m'avait mise au monde et lui fis un sourire triste, avant de sortir de la maison. Il avait cessé de pleuvoir durant la nuit et tout, à l'extérieur, était humide et froid. Je détestais l'automne, tout en cette saison mourrait, c'était si triste...
Je m'avançai vers la voiture et le chauffeur vint m'ouvrir la portière, après avoir déposé ma valise dans le coffre. Je m'installai sur le siège arrière et le chauffeur prit place au volant. Je jetai un dernier regard vers la maison où j'avais grandi et nous étions partis pour plusieurs heures de routes
~*~
Doucement, mes yeux papillonnèrent et je sortis du monde des rêves. Accoudé à la vitre de la voiture, je levais calmement la tête et remarquai que nous roulions toujours. La grande ville avait fait place à champs et prairies depuis un moment et le soleil commençait à décliner dans le ciel, qui devenait orangé. Je fus ensuite interpellé par le chauffeur qui m'informa que nous étions bientôt arrivés. Savoir que dans quelques minutes, je serais dans cette maison entouré de tout ces jeunes si différents de moi me donnait des frissons. Moi qui avait toujours été bien élevé, je ne me sentais pas à ma place dans ce monde de délinquants. Je reposais ma tête sur mon bras, savourant mes dernières minutes de calme avant d'arriver. Et comme de juste, la voiture s'arrêta peu après et l'on vint m'ouvrir la portière pour que je sorte.
Une fois sur mes pieds, j'inspirais un grand coup et, après avoir récupéré ma valise, m'avançais dans une grande allée. Devant moi, se trouvait une immense maison, que dis-je, un manoir, surplombant un grand jardin. De l'extérieur, le bâtiment avait l'air accueillant, et chaleureux. Mais les propos de ma meilleure amie me revinrent bien vite en mémoire et je secouai légèrement la tête, m'avançant vers la porte d'entrée. Je poussai doucement la grande porte et pénétrai dans une grande pièce, qui devait être le hall d'entrée. La pièce était immense, donnant plus loin sur un grand salon. De chaque côté, se trouvait un escalier, menant à l'étage, qu'on pouvait d'ailleurs voir vu les rambardes tout autour. Je m'avançai doucement dans la pièce, observant chaque tableau qui se trouvaient accrochés aux murs. Un grand lustre en verre était accroché au plafond, à au moins cinq où six mètres de haut, surplombant ainsi la pièce. Tout semblait prestigieux, bien rangé, et calme.
«Excusez-moi ! »
Je sursautai légèrement, et baissai la tête, pour poser mon regard sur une jeune femme. Elle avait de courts cheveux noirs, et des yeux tout aussi noirs. Une barrette en forme de cochon était visible dans ses cheveux, alors que la jeune femme portait un genre de tablier à longues manches.
« Vous devez être mademoiselle Haruno. Venez, je vais vous conduire à votre chambre. Poursuivit-elle d'une voix calme, me faisant un sourire. »
Je fis un simple chichement de la tête, m'avançant vers elle calmement, valise en mains. Aussitôt, la noiraude monta les escaliers et je la suivis sans un mot de plus, regardant un peu partout. Je remarquai alors quelques jeunes, surtout de mon âge, qui me dévisageaient, tandis qu'ils se trouvaient, soit à la porte de leur chambre, soit accoudés aux rambardes. Ils me regardaient tous, me mettant quelque peu mal à l'aise. Soudain, alors que nous étions arrivés au premier étage, tous tournèrent là tête dans la même direction, alors que la jeune femme qui m'accompagnait s'arrêta d'un coup.
« Dans vos chambres, tous ! S'exclama une voix de femme, forte et sévère. »
Je me penchai alors sur le côté, essayant de voir la personne qui se trouvait devant la fille au cochon, qui se trouvait juste devant moi. Juste là, se trouvait la détentrice de cette voix forte. une femme, avec de longs cheveux blonds attachés en deux couettes, un air autoritaire collé au visage, De perçants yeux bruns et une forte poitrine.
« Ah, Tsunade-Sama ! Vous tombez bien ! Dit mon accompagnatrice. - Hum ? Tiens, Shizune. Fit l'intéressée en se tournant vers nous. - J'étais justement en train d'accompagner la jeune Haruno à sa chambre. »
La dit Tsunade posa alors son regard sur moi et je m'empressai de m'incliner devant elle, par pure politesse.
« En-enchanté. Bafouillai-je. - Hum, ton père m'a prévenu de ton arrivée. Finit-elle par dire au bout d'un moment. »
Aussi vite, là blonde tourna les talons et commença à marcher.
« Je m'occupe d'elle, Shizune. - Bien, Tsunade-Sama ! »
La noiraude s'éclipsa donc, alors que je me redressais, m'empressant de suivre ce qui devait sûrement être là directrice de là maison. Nous longeâmes le couloir, puis montâmes un nouvel escalier, arrivant ensuite au deuxième étage.
« Quelques règles s'imposent, dit-elle subitement. Vous vous lèverez chaque matin à six heure tapante, et prendrez votre petit-déjeuner à sept heure dans la grande salle. Interdiction de sortir dans les couloirs avant ces heures là. Interdiction de sortir de l'établissement sans autorisation de ma part. Interdiction de sortir dans le jardin après vingt heure, et interdiction de sortir de votre chambre après dix heure. Le dîner du soir se fera à dix-neuf heure, aucun retard ne sera permis. Interdiction d'entrer dans l'internat des garçons, et inversement. Je ne tolérerais aucune entorse au règlement mit en vigueur et chaque manquement sera sévèrement puni. Lâcha-t-elle d'une traite. »
Elle finit ensuite par s'arrêter devant une porte, et se retourna vers moi.
« Bien, votre uniforme ainsi que vos livres de classe ont déjà été rangés dans votre chambre. Mademoiselle Haruno, bienvenue à Hardwood House. Conclut-elle enfin. »
J'hochai une nouvelle fois de la tête et la dame repartit aussi vite, me laissant seule dans le couloir. J'inspirai donc un grand coup, avant de tourner la clé dans la serrure et d'entrer dans ce qui est maintenant ma chambre. je posai ma valise que je commençais à trouver lourde sur mon lit en soupirant, puis m'assis à côté après avoir refermé la porte derrière moi. Un simple lit, quelques armoires, un petit bureau et une simple fenêtre comblaient la pièce, ne laissant pas beaucoup d'espace libre. Voilà où j'allais dormir durant ces prochaines semaines, voir mois... Et voilà que mon horrible envie de pleurer me reprenait...
~*~
Radio mise en route, volume à fond, la musique retentit soudainement, me sortant de mon sommeil brutalement. Je me frottai les yeux, tandis que le bruit était quasi insupportable. Je commençais à avoir l'habitude maintenant, étant là depuis un peu plus d'une semaine. Déjà, j'entendis de nombreuses plaintes, encore un peu ensommeillées, de mes voisins de palier. Ou devrais-je dire voisines, vu qu'il n'y a que des filles à cet étage. Après m'être levé et débarbouillé le visage, je pris mon uniforme, posé sur mon petit bureau, et le troquai contre mon pyjama. L'uniforme se composait d'une chemise blanche à longues manches accompagnée d'un cravate grise, d'une jupe grise également, d'un pull plus clair, pour l'hiver, et de petits souliers noirs. Sur le pull, une petite feuille avec les initiales "H.H" était brodée.
La musique, ou du moins ce qui s'en rapprochait, s'était enfin arrêté, soulageant ainsi mes oreilles maltraitées depuis maintenant une semaine. J'inspirai un grand coup et sorti de mon petit "chez moi". C'était reparti pour une longue journée de bruit, de bagarres et de problèmes. Je me dirigeai donc vers là grande salle du réfectoire, tout en regardant un peu partout. En une semaine, j'avais déjà pu observer pas mal de monde, savoir qui je devais éviter, par exemple. Tient, comme la grande blonde, au bout du couloir. C'est la fille typique; grande, mince, longs cheveux blonds, yeux bleus. Toujours avec son air hautain sur le visage, elle regarde les gens de haut et se croit supérieur à tout le monde. Quand elle passe dans un couloir, tout le monde la regarde; les garçons avec envie, alors que les filles, c'est plus par pitié que par admiration.
Personnellement, je ne la comprenais pas, c'est comme si elle était fier d'elle, d'être ici, dans cet endroit de délinquants. Moi, à peine une semaine que je suis ici et je pleurerais déjà pour rentrer chez moi... J'ai entendu dire que ça faisait longtemps qu'elle était arrivée dans cette maison, assez longtemps pour s'être fait une réputation de catin en tout cas. Enfin, je marchais seule, comme à mon habitude, dans le couloir du premier étage, quand je me fis bousculer. Bien sûr, je savais que c'était elle, et qu'elle l'avait fait exprès pour une nouvelle fois m'humilier publiquement. Ce n'était pas la première fois, alors je baissai la tête, poussée par mon éducation. Presque plus personne ne se trouvait dans le couloir. En même temps, si nous ne sommes pas dans la grande salle à sept heure précise, nous ne pouvons pas manger. Ah, mais... Je regardais ma montre, tandis que mes yeux s'agrandissaient petit à petit. C'est pas vrai ! Je dévalai les escaliers à toute vitesse, pour ensuite traverser différents couloirs,puis le grand hall. Plusieurs personnes faisaient comme moi, courant pour ne pas être en retard. Sauf que moi, ce fut bien la première fois que cela m'arrivait ! Je traversai le grand hall avec hâte, quand je me fis bousculer, pour la deuxième fois de la journée.
« Pardon ! S'écria la personne, sans pour autant s'arrêter.»
C'était un garçon, assez grand, blond en bataille, et bronzé. Il courant a toute allure, assez surexcité. C'était bien le genre de personne avec qui jamais je m'entendrais. Nous sommes trop opposés.
«Naruto... Souffla une voix masculine, dans mon dos. Tu peux pas faire un peu attention ? - Je me suis excusé ! Se justifia ce dernier, déjà loin devant.»
Un nouveau soupire se fit entendre, et un autre garçon passa à côté de moi, tandis que je m'étais arrêté. J'avais tourné la tête de biais, lui, passant tout près de moi. Là, ce fut comme si tout se passait au ralentit. Ses yeux glissèrent lentement sur moi, pour finir pat croiser les miens. Ils étaient si sombre, et tellement profonds. Mon souffle se coupa, et mon c½ur rata un battement. Un fin sourire fit alors son apparition sur son visage, fort pâle. Mes yeux semblaient envoûtés par sa beauté et je ne pu, à aucun moment, les dévier de sa personne. Le lien qui s'était fait quelques instants entre nos deux regards se brisa ensuite, le jeune homme ayant tourné la tête pour regarder droit devant lui. Je restai planté là, tandis qu'il venait tout simplement de passer à côté de moi. Pendant quelques minutes, je bloquai sur le jeune homme qui venait de passer, ne faisant plus attention a ce qui pouvait m'entourer. Ce fut la dernière sonnerie qui me fit sortir de ma transe, me faisant soudainement rappeler que j'étais en retard, ce qui fut l'effet d'une douche froide. Me mettant donc à courir une nouvelle fois, j'arrivais enfin aux portes de là grande salle.
« Vous êtes en retard, mademoiselle Haruno. Scanda là vieille Chiyo, qui surveillait l'entrée. - Je, je suis désolé, cela ne se reproduira plus. Dis-je alors en m'inclinant devant elle. - Hum... Fit-elle en réfléchissant, c'est bon pour cette fois, mais tâchez de ne plus être en retard, est-ce clair ? - Ou, oui, articulais-je avant d'entrer dans la salle. »
Pour cette fois, j'avais eu chaud, mais il ne fallait pas que cela se reproduise, je risquais bien trop gros. De plus, c'était ce que je voulais éviter à tout prix. Au mieux je me porterais, au plus vite je partirais d'ici, je me l'étais juré. Mais, ce garçon... Il était si... Je ne savais même pas moi-même, mais il avait quelque chose de particulier, bien que je ne sache pas quoi. Et puis, son regard semblait si... Éteint. J'avais comme l'impression que, lui non plus, n'avait rien à faire ici.
~*~
Et encore un de fini, plus que cet exercice et j'avais enfin terminé mon devoir. Étrangement, je trouvais les cours plus faciles ici que dans mon ancienne ville. Mon ancienne ville... Celle-ci me manquait énormément, même si cela ne faisait même pas un mois que je me trouvais là, à "Hardwood House". Deux semaines s'étaient d'ailleurs écoulées depuis ma première mise en garde, mais également deux semaines que j'avais rencontré ce garçon, bien que rencontrer était un grand mot. Nous nous étions simplement croisé. D'ailleurs, je ne l'avais pas encore revu depuis. Enfin si, une ou deux fois, dans les couloirs, de loin. J'avais aussi entendu quelqu'un l'appeler "Raijin", une fois. Cela devait certainement être son surnom, même si je me demandais bien pourquoi.
En classe, on venait enfin de changer les places, et je me retrouvais au fond de là classe, bien malgré moi. Autour de moi, il y avait pas mal de turbulents, les pires de la classe même, comme le blond, à ma gauche. Il était toujours surexcité pour un tien, et ne faisait que parler, tout le temps. En bref tout l'opposé de moi. D'ailleurs, il m'avait une fois dit que je n'étais pas drôle, à ne jamais parler et à suivre le cours. Mais je m'en fichai, puisque moi au moins, j'avais de bonnes notes. Devant moi, se trouvait Temari, qui avait sûrement déjà doublée plusieurs fois pour se retrouver dans cette classe. Elle se retournait souvent, pour parler à mon voisin de droite. Un jeune homme tout aussi vieux qu'elle, ne faisant que dormir. Vraiment, j'étais bien entourée... Mais même entourée de tout ce bruit, j'arrivais à me concentrer, puisqu'en un mois de temps, je m'étais comme confectionné une bulle, où il faisait calme, malgré tout.
Le dernier exercice sur ma feuille me rappela à l'ordre, me faisant replonger dans mes Maths. Étrangement, celui-ci semblait plus complexe que les autres, mais j'en viendrais à bout, comme toujours. Pas comme les autres élèves, qui ne suivaient jamais le cours. D'ailleurs, en parlant du cours, le professeur venait de reprendre ses explications, bien que personne ne l'écoutait. Enfin, sauf moi.
« Comme je le disais précédemment, le... Commença-t-il, tandis qu'il écrivait au tableau. »
Asuma Sensei s'arrêta soudainement de parler, tournant là tête vers la porte d'entrée, qui venait de s'ouvrir à grande volée.
« Uchiwa ? Mais que... Commença une nouvelle fois l'homme. - Naruto, on bouge. Coupa celui qui venait de faire son apparition, d'une voix sombre. »
Mais... Lui ! C'était lui, le garçon ! Mais que venait-il faire ici ? Je n'y croyais pas. Il venait comme ça, en plein cours, alors qu'il devrait déjà être au sien. Et en plus, il embarque quelqu'un avec lui ! D'ailleurs, le blond qui se trouvait à mes côtés se leva, tranquillement, tout sourire, avant de partir presque en courant, son sac sur l'épaule. Le ténébreux, quant à lui, balaya la classe du regard, avant que celui-ci ne croise le mien, figé sur sa personne. J'en n'en revenais tout simplement pas, qu'il puisse oser faire une chose pareil, c'était tout simplement impensable, ou du moins pour moi. Un fin sourire naquît sur ses lèvres, tandis que j'étais tout simplement ébahi et, avant qu'il ne se retourne afin de partir, il me dit un clin d'½il, ce qui fit rater un battement à mon c½ur, comme la première fois. Je sentais mes joues rougir, fixant encore la porte où plus personne ne se tenait à présent. Mon c½ur s'emballait tout seul, tandis que le professeur leurs criait de revenir immédiatement, bien qu'ils soient déjà loin. Moi, je savais maintenant une chose de plus sur lui: sa famille, que je connaissais, d'ailleurs...
~*~
Encore une journée d'écoulée, et les examens de Noël approchaient à grands pas. Jusqu'à maintenant, j'avais été assez confiante quant à mes résultats, mais le test de Maths qu'on venait de me rendre venait de briser mes espérances. J'avais une nouvelle fois raté le contrôle, à cause de cette fichu théorie que je ne comprenais pas. Déjà la dernière fois, j'avais raté un simple exercice, alors aux examens, je n'allais pas y arriver aussi facilement. Il fallait que je bosse encore plus dur. De plus, si je ne réussissais pas, je ne pourrais pas rentrer chez moi pour les fêtes de fin d'années... Oui, c'était le deal. Si je réussissais tout mes examens de ce milieu d'année, je pourrais alors rentrer chez moi le temps de la période des vacances, ce qui m'avait motivé d'avantage pour y arriver. Malheureusement, cela semblait mal parti...
En ce début décembre, il faisait particulièrement froid et l'air, dehors, était glacial. En plus, je de"vais traverser la cours pour aller dans la grande salle d'étude, ou tout le monde devait se rendre pour étudier durant les périodes d'examens. Réajustant mon écharpe sur mon nez et serrant mon sac sur ma poitrine, je traversais avec hâte la dizaine de mètres qui me séparait de l'autre bâtiment et, après avoir crû m'envoler avec le vent, entrai enfin dans la salle. Elle était déjà bondée de monde, et pas parce que tous voulaient étudier, mais surtout à cause du froid de l'hiver qui approchait. Passant entre les tables calmement, je scrutais la salle du regard, pour espérer trouver une place libre. Ah, là-bas, au fond ! Il reste une place. M'approchant tout aussi calmement, je pu remarquer un jeune homme assit à côté de la place libre. Mais, j'y crois pas ! C'était lui ! "Raijin" ! Il semblait plongé dans un livre, ayant l'air tellement sérieux, et calme...
Je pris place à ses côtés, sans faire de bruit, alors qu'il ne m'avait aucunement remarqué. bien trop absorbé par sa lecture. Moi, j'ouvris mon manuel, ainsi que mon cahier de Maths, pour ne pas changer. Je voulais à tout pris réussir cette branche, alors il fallait que je persévère. Commençant à gribouiller quelques exercices sur ma feuille, je jetais tout de même de temps à autre quelques petits coups d'½il à mon voisin de table temporaire. Et puis, je devais lui demander, pourquoi m'avait-il fait un clin d'½il, l'autre jour. Cette question me brûlait les lèvres, mais je n'osais lui adresser la parole. La raison ? Je n'en savais strictement rien. Peut-être étais-je trop intimidée. Oui, c'était surement ça. A cet instant, j'aurais aimé avoir du courage, ne serais ce que pour une fois, mais j'aurais aimé lui parler, oser quelque chose, une fois dans ma vie... Je me pinçais les lèvres, alors que je cogitais sur ma chaise, tout en regardant ma feuille. Une simple salutation suffira.
<< Bonsoir. >>
J'avais ouvert la bouche, mais l'avais refermé aussitôt, lorsque j'entendis parler. Visiblement, il m'avait remarqué et avait été plus rapide que moi, sur ce coup là. J'étais fébrile et, tournant la tête vers lui, je vis qu'il avait lâché son bouquin pour me regarder, avec ce même sourire, qu'il arborait à chaque fois.
<< Bon-bonsoir... Lui répondis-je, peu sûr de moi >>
Aussitôt, je replongeai mon regard dans mon manuel, bien trop timide pour le regarder plus longtemps. Lui, ne sembla pas s'en soucier et retourna à son occupation première: son livre. Mon c½ur s'emballait une nouvelle fois tout seul et mes lèvres brûlaient d'envie de lui parler de nouveau. Après quelques instants, je constatais que, lui près de moi, je n'arrivais à me concentrer, bien que je ne sache pas non plus pourquoi. Alors, dans ma tête, je cherchai quelque chose, une phrase d'approche, en quelque sorte.
<< Tu, tu as dû avoir des ennuis ! Finis-je par dire, au bout de quelques temps. >>
Le jeune homme releva alors la tête, ne comprenant visiblement pas ce que je voulais dire.
<< Enfin, pour la dernière fois, quand tu es venus pendant le cours. Continuais-je donc.
- Ah, ça. C'est pas grave. Dit-il simplement.
- Mais, tu vas être sanctionné ! M'exclamais-je.
- J'ai l'habitude.
- Et tes parents alors ? >>
Cette phrase aussitôt dite, je la regrettais déjà, tandis que le regard du ténébreux s'assombrissait peu à peu. Je connaissais sa famille, pour en avoir entendu parler y il a de cela quelques années. J'avais une dizaine d'années à l'époque, et cette histoire avait fait la une des journaux. Ses parents, dirigeants d'une riche entreprise, ont été victime d'un accident de voiture, ne laissant aucun survivant. De ce fait, il s'était retrouvé orphelin du jour au lendemain et, livré à lui-même, je comprenais un peu mieux le pourquoi de sa présence ici...
<< Je, désolé... M'excusai-je tant bien que mal, ayant fauté.
- Maths ? Demanda-t-il automatiquement en regardant ma feuille, changeant de ce fait de sujet.
- Oui, mais j'ai un peu de mal... Avouai-je malgré mon mal-être certain vis à vis de lui. >>
Il n'ajouta rien, reprenant sa lecture tout aussi calmement, me délaissant donc. Je l'avais peut-être blessé, en parlant de ses parents... Un peu triste, je baissai la tête pour fixer de nouveau ce fichu exercice, sans pour autant le résoudre.
<< Rai' ... Je m'ennuie... Dit alors une voix derrière nous. On bouge ?
- Ouais. Répondit le jeune homme, avant de se lever à la suite de son ami blond qui se trouvait à la table suivante. Au fait, jolie demoiselle, commença-t-il à mon encontre, c'est sept, le deuxième inconnu. >>
Tantôt le regardant partir, je regardais ensuite mon cahier quelques secondes, avant de comprendre. Mais oui ! C'est clair à présent ! Grâce à lui, je venais enfin de comprendre ce calcul qui m'avait pourtant donné tant de mal. Mais... Comment ça "Jolie demoiselle" ?!
~*~
Sortant à l'instant du bureau de Tsunade-Sama, j'étais vraiment fier de moi. J'avais réussi mes examens ! Même Maths, certes de peu, mais quand même ! Et ça, je le devais à Raijin, après tout. C'était grâce à sa simple réponse que j'avais pu tout comprendre, je lui devais beaucoup. Mais pour l'heure, je devais faire ma valise, car je partais aujourd'hui, et pour deux semaines. Enfin, j'allais pouvoir retrouver ma chambre, ma mère, et surtout, ma meilleure amie, Hinata. Entrant dans ma chambre, je pris vite fait quelques affaires et bouclai ma valise, ayant tellement hâte de partir. Je traversai le couloir, après avoir soigneusement fermé la porte de ma chambre à double tour, et arrivais dans le grand hall. Je balayai la grande pièce du regard, avant de le poser sur une personne, de dos. C'était lui, en pleine conversation avec plusieurs autres garçons, me tournant ainsi le dos. Ma première intention fut d'aller le voir, afin de le remercier, mais ma timidité prit vite le dessus et je finis par me résigner, traversant donc le hall vers la porte d'entrée. Avec déjà quelques regrets, je posai ma main sur la poignée quand une autre main vint se poser sur mon poignet. Sursautant quelque peu, je levais la tête pour remarquer qu'en fait, c'était le jeune Uchiwa. Je fus tout d'abord un peu surprise mais son fin sourire me donna le sourire également.
<< Tu t'en vas ? Me demanda-t-il en lâchant mon poignet.
- Pour les vacances. Souriais-je à mon tour. Mais je reviendrais après. Ajoutai-je également, comme pour me justifier.
- Alors, à dans deux semaines, jolie demoiselle. Fit-il en me faisant un clin d'½il. >>
Il se retourna ensuite, et s'apprêtait à partir quand je m'exclamai, prenant mon courage à deux mains.
<< Au fait, c'est grâce à toi si j'ai réussi mes examens, merci. Dis-je avec un grand sourire, avant de sortir de la maison sans attendre sa réponse. >>
~*~
Mes deux semaines de pur bonheur étaient passées assez vite, trop vite à mon goût même. Durant mon séjour, j'avais pu passer un peu de temps avec Hinata, et dieu sait qu'elle m'avait manquée ! J'avais pu retrouver un peu de cette tranquillité que j'avais pourtant si souvent avant. Mais étrangement, cette maison que, bien souvent dans le passé, je trouvais apaisante et calme, me semblait soudain vide, tristement vide. En effet, étant maintenant habituée aux nombreuses personnes qui peuplaient "Hardwood House", je me sentais étrangement seule dans cette grande maison... Mais les vacances étaient déjà finies, et j'étais de nouveau en route pour le pensionnat. Cette fois-ci, les au-revoirs avaient été moins dur. Peut-être parce que ce n'était plus la première fois, ou alors, parce qu'au final, je n'étais pas si triste de partir une nouvelle fois. En tout cas, je n'aspirais qu'à une seule chose: revoir "Raijin". Car oui, j'avais pu remarquer qu'en l'espace de deux semaines, il avait occupé la majeur partie de mes pensées. J'avais donc hâte, pour la première fois de ma vie, de partir de chez moi pour revoir une personne dans une maison de délinquants, et un garçon qui plus est.
J'arrivai aux abords du soir, il faisait encore plus froid qu'à la capitale et la neige avait déjà bien tombée, en ce début de mois de Janvier. Enfin non, nous étions encore en Décembre, le trente-et-un exactement. Comme je recommençais les cours le lendemain, j'avais dû partir plus tôt, ne me laissant pas le loisir de fêter la nouvelle année avec mes parents, ce qui me rendait tout de même un peu triste. C'était bientôt l'heure du dîner, alors je déposais vite ma valise dans ma chambre avant de descendre au réfectoire. Un grand sapin de Noël et quelques décorations étaient encore là, animant un tant soit peu la grande pièce. Beaucoup de personne se trouvaient déjà là, riant et parlant à tort et à travers.
Je me surpris un instant à le chercher du regard, parmi tout ce monde, mais visiblement, il n'était pas encore arrivé. Alors, m'asseyant à une place libre, seule comme à mon habitude, j'attendis que l'on puisse se servir. Par moment je jetais quelques coup d'½il vers l'entrée, où pas mal de monde entrait encore, mais pas lui... Le repas fut servit quelques temps après, alors qu'encore quelques personnes arrivaient dans la salle. Au vu de leurs têtes, il neigeait dehors et, quand je regardai par l'une des fenêtres, je vis qu'une tempête faisait rage à l'extérieur. Vraiment, je n'aimais pas les saisons froides... De plus, il n'était toujours pas là, peut-être était-il coincé dans l'internat à cause de la neige ? Mon c½ur s'emballa d'un seul coup, ne pouvant mes l'imaginer en danger. Mais, pourquoi avais-je de telles pensées aussi ?
Soupirant, je portai ma fourchette à ma bouche, quand soudain un bruit sourd se fit entendre, plongeant la salle dans la pénombre, et dans la panique par la même occasion. A cause de la surprise, je lâchai mon couvert, avant de commencer à trembler de toutes parts. J'avais peur, me demandant vraiment ce qu'il se passait à cet instant, quand une main se posa subitement sur mon épaule. Naturellement, je sursautai et m'apprêtais même à crier de surprise, avant qu'une autre main se pose sur ma bouche, me faisant taire. Je perçu alors un visage familier juste devant moi. C'était Raijin, qui m'intimait de me taire, avant d'enlever sa main doucement.
<< Viens. Murmura-t-il avant de se redresser, m'emmenant avec lui. >>
Je ne compris pas trop, mais le suivis tout de même, m'accrochant à la manche de sa chemise pour passer entre tout ces gens, dans le noir. Il me fit sortir de la salle et traverser plusieurs couloirs, vers une destination qu'il avait tout tracé.
<< Que, que se passe-t-il ? Demandais-je au bout d'un moment, toujours dans le noir.
- Une coupure de courant, à cause de la tempête, c'est pas la première fois. >>
Je n'ajoutai rien de plus, tandis que nous descendions plusieurs escaliers, pour arriver au sous-sol. Mais où est-ce qu'il m'emmenait comme ça ? Et, pourquoi je le suivais, moi, aussi ? Étais-je devenue folle ? Il ne fallait pas que je fasse d'écart, après tout le mal que je m'étais donné !
<< Il y a encore un endroit, commença-t-il, que les dirigeants n'ont pas encore trouvé.Les vieux souterrains, plus personne n'y va depuis longtemps, et il y a encore du courant là-bas. >>
Voilà où nous allions donc mais, une question me trottait encore dans la tête; Pourquoi m'emmenait-il avec lui ? Après tout, nous n'étions que de simples connaissances, non ? J'étais perdue, mais d'un autre côté, j'étais heureuse. Heureuse que ce soit moi et pas une autre de ces filles de la maison...
<< Il y a quelqu'un ? >>
Aussitôt, le jeune homme prit ma main avant avant de commencer à courir, tandis que cette question venait de résonner dans ce long tunnel. Il ouvrit une porte et me tira à l'intérieur, me collant contre son torse tout en refermant la porte. Des bruits de pas se firent alors entendre, et le brun me serra un peu plus entre ses bras. Je fermai alors les yeux, pouvant entendre son c½ur battre et sentir son souffle chaud tout contre mon oreille. Mon c½ur à moi battait une nouvelle fois la chamade, entre cette proximité avec le jeune homme et la peur de se faire prendre. La personne passa d'ailleurs devant la porte, sans pour autant s'arrêter, à notre plus grand bonheur. Il attendit encore quelques minutes, puis nous finîmes par sortir de la petite pièce, pour continuer notre marche, dans l'obscurité. Il n'avait pas lâché ma main pour autant, ce qui me fit d'ailleurs rougir légèrement. Le taciturne avait l'air sérieux, n'arborant, pour une fois, pas son éternel sourire en coin, qui lui allait pourtant tellement bien.
Petit à petit, je commençai à entendre quelques brides de voix. Puis ces rires devinrent bien vite rires et cris. Visiblement, nous approchions, ce qui me stressait un peu. C'est vrai, être avec "Raijin" ne ne me gênait pas, puisque j'avais toujours ce sentiment qu'il était différent des autres, mais pour ce qui était des autres, justement... Ils étaient tous bruyants, irrespectueux et sans gêne. Venus d'un autre monde, tout simplement. J'étais fébrile, cela pouvait se sentir à des kilomètres et ma main se resserra inconsciemment à celle du jeune homme, qui me jeta d'ailleurs un regard. J'étais tendu, stressée comme jamais à l'idée de devoir rester avec ce genre de personne, les côtoyer. Mais surtout, j'avais peur. Peur qu'une fois arrivés là-bas, le taciturne me laisse pour aller avec d'autres, avec ses amis. Parce que si c'était le cas, je perdrais la seule personne avec laquelle je me sentais bien en ces lieux, mon unique repère... A présent, je me demandais vraiment si j'avais fais le bon choix en le suivant, parce que traîner ici ne me plaisait déjà vraiment pas. Raijin dû le sentir, puisqu'une pression se fit sur ma main, se voulant rassurante. Arrivant devant une porte, assez délabrée, le jeune homme s'arrêta et je pu alors entendre les voix et rires encore plus intensément, signe qu'ils étaient tout proche. Il l'ouvrit après un dernier coup d'oeil à mon encontre et nous entrâmes, calmement.
<< Raijin ! Cria une voix que je connaissais bien.
- Naruto, arrête de crier... Fit le principal concerné, tout en soupirant. >>
Le blond se renfrogna alors et se mit à bouder, ce que je trouvais sur l'instant assez chou, je devais bien l'avouer. Les lieux étaient tout aussi délabrés, et la petite lampe clignotait de temps à autre. Il y avait un vieux canapé tâché et troué, quelques bouteilles et canettes qui jonchaient le sol ainsi que de multiples grandes caisses en bois, disséminées un peu partout dans la pièce. D'ailleurs, Naruto se trouvait assit sur l'une d'entre-elles.
<< Tiens, tu as ramené quelqu'un ? Demanda alors le blond tout en me regardant, me faisant ainsi rougir par la même occasion.
- Oui, je suis passé par la grande salle et je ne voulais pas la laisser là.
- Ah. Répondit simplement le bronzé, avant de sauter de sa caisse. Bon, on attendait plus que toi ! >>
Le ténébreux fit alors un léger sourire et recommença à marcher, me tenant toujours la main, ce qui me fit également avancer. Alors... Il était donc venu me chercher ? Cette pensée me fit un peu rougir, mais je chassai bien vite cette idée en secouant légèrement la tête, tandis que je suivais le jeune homme. Nous longions à présent un couloir mal éclairé, et une silhouette se dessina un peu plus loin. C'était Shikamaru Nara, mon voisin de classe, qui était en train de fumer, adossé au mur. Quand il nous vit arriver, il fit un léger sourire alors que Naruto le saluait déjà avec entrain, avant de partir devant.
<< Rai'. Salua le brun, tout en recrachant sa fumée. >>
Celui-ci se contenta d'un signe de tête tandis que moi-même, je n'osais le regarder. Shikamaru était certes un dormeur professionnel, mais il ne fallait certainement pas le chercher. Pas du genre bagarreur, mais tout de même imposant de carrure et pas mal de personnes en avaient peur. Enfin, sauf elle...
<< Nara ! S'écria une voix furibonde, provenant du fond du couloir.
- Galère... Soupira le concerné, sachant déjà de quoi il en retournait. >>
La forte vois laissa place à une Temari plus que furieuse, qui marchait dangereusement vers nous. Je ne savais la raison de sa colère, mais j'en eu un frisson. La blonde passa sans se soucier ni de Raijin ni de moi, et alla directement vers le brun, qui écrasait son mégot de cigarette à terre. Il soupira et, sans laisser le temps à la No Sabaku de s'exprimer, il la prit par la taille afin de la bloquer contre lui.
<< Tais-toi femme galère. Soupira-t-il avant de l'embrasser pour la faire taire, alors qu'elle n'avait encore rien dit. >>
La blonde, au lieu de le repousser, répondit fougueusement au baiser, scène qui me transforma définitivement en tomate. Comment pouvaient-ils s'afficher ainsi, comme ça, devant nous en plus ?
<< Ne fais pas attention, me murmura l'Uchiwa, ils font ça tout le temps, continua-t-il avant de recommencer à marcher. >>
Je fis un simple hochement de tête et nous continuâmes, rencontrant divers personnes tout aussi étranges et sans-gêne les unes que les autres. Heureusement, le taciturne était resté auprès de moi, ce qui me rassurait. D'ailleurs, quand celui-ci avait lâché ma main, je l'avais tout de suite reprise, dans un réflexe, mais surtout par peur qu'il me laisse. Alors, il n'avait plus relâché son emprise. En y repensant, je sentais ses joues s'empourprer toutes seules. Nous étions à présent tout deux assit à même le sol, contre un mur, l'un à côté de l'autre. Cela faisait un bon moment déjà que nous étions là, et j'avais pu remarquer que Naruto n'était pas aussi idiot qu'il en avait l'air. Je le trouvais même parfois drôle, bien que toujours trop bruyant pour moi. Lui, il m'avait déclaré de but en blanc que je n'étais pas si chiante que ça, pour reprendre ses mots. Ils s'étaient ensuite amusés à décorer une branche de sapin qu'ils avaient trouvés plus tôt, avec divers choses qui traînaient pas là. Bon, ce n'était pas le plus beau des sapins de Noël, mais c'était déjà ça. En plus de Naruto, Temari et Shikamaru, il y avait quelques autres personnes qui nous avaient rejoints. Un garçon assez flippant, se prénommant Suigetsu, accompagné d'une fille. Elle avait de longs cheveux rouges et portait des lunettes, Karin je crois.
Tiens, en parlant de lunettes, j'avais oublier les miennes dans ma chambre, et mes yeux commençaient à se fatiguer. Moi-même, j'étais assez fatiguée, et le jeune Uchiwa dû le remarquer, puisqu'il engagea la conversation.
<< Tu crois pouvoir partir quand ? Demanda-t-il soudainement, tout en me regardant.
- Comment ça ?
- D'ici, de "Hardwood House", tu t'en vas quand ?
- Ah, euh... Je ne sais pas trop. Mon père m'a dit que si je continuais d'augmenter mes résultats ainsi, je ne finirais pas l'année scolaire ici. Expliquai-je avec un sourire, qu'il me rendit.
- Alors il faudra que je continu de t'aider. >>
Un nouveau rougissement prit place sur mes joues, et je le remerciai silencieusement d'un hochement de tête. C'est vrai que c'était en partie grâce à lui si j'avais réussi mes examens.
<< Et, et toi ? Demandais-je avec peu d'assurance.
- Eh bien... Je pars bientôt aussi. Fit-il en regardant dorénavant le plafond, avec un sourire.
- Ah... Quand ?
- Dans trois mois. Dans trois mois j'aurais dix-huit ans. Je ne serais plus obligé de rester ici. Alors je vais aller rejoindre mon frère, à la capitale. >>
Il avait le sourire aux lèvres, et je n'avais pu m'empêcher de sourire pour lui, tandis que je l'observais silencieusement. C'est vrai qu'il avait aussi un grand frère, dont je ne me souvenais plus du nom d'ailleurs. Celui-ci avait reprit les rennes de l'entreprise après le décès de leur parents. Il était jeune mais très intelligent, comme son cadet en fait. Celui-ci avait l'air heureux de pouvoir partir. En fin de compte, nous avions encore un point en commun, bien que je ne me faisais pas à l'idée que dans à peine trois mois, nous allions nous quitter, et ne plus jamais nous revoir, ce qui m'attristait un peu, mais n'en montrais rien.
<< Eh les gars ! S'écria soudainement Naruto. C'est bientôt l'heure !
- On fait un décompte ? Proposa la rousse.
- Plus qu'une minute, pourquoi pas ! Fit Temari, qui se trouvait dans les bras du brun, qui lui dormait déjà.
- Cinq ! S'écria de nouveau le blond, tout excité.
- Quatre. Participai-je, en posant ma tête sur l'épaule du ténébreux, fatiguée de cette longue journée.
- Trois. Continua Suigetsu.
- Deux ! Fit Temari.
- Un. Finit Raijin, alors que je fermais les yeux. >>
Ils crièrent tous un "Bonne année !" qui me fit un peu sourire. Raijin, qui devait avoir senti une pression sur son épaule, me murmura.
<< Bonne année, jolie demoiselle. >>
Ce fut la dernière phrase que j'entendis, avant de sombrer dans les bras de Morphée.
~*~
Le lendemain matin, je m'étais réveillé dans ma chambre, ce qui m'avait surprise au début. Je le devais à Temari et Karin, mais aussi à l'Uchiwa, qui m'avait visiblement porté jusqu'à l'internat des filles. Quand la blonde m'avait dit cela, je m'étais immédiatement mise à rougir, étant évidemment mal à l'aise. Le fait de m'imaginer endormie dans ses bras m'était impensable, et pourtant...
La nouvelle année avait donc débutée et je faisais toujours plus d'efforts dans mes révisions, volant être au top. Ma vie était redevenue tout aussi calme qu'avant ce soir là et cela me suffisait bien. Par chance, il n'y avait pas eu de retombées par rapport à cette nuit et j'en étais comblée, bien qu'un peu étonnée. En fait, c'était comme si personne n'avait remarqué notre absence, ce que j'avais trouvé bien étrange, mais Naruto m'avait affirmé que cela ne l'était pas. En parlant du blond, je ne lui avais pas reparlé depuis, trouvant que c'était mieux ainsi. Lui, il avait seulement boudé une nouvelle fois en répliquant que j'étais décidément pas marrante, mais je m'en moquais. Après tout, je n'étais pas là pour me faire amis, j'avais déjà Hinata de toute façon, mais pour étudier. Je n'allais plus rester longtemps, alors c'était mieux ainsi. C'était mieux pour tout le monde que je reste à ma place. Ce monde n'était pas le mien et ne le serait jamais, c'était comme ça. La seule personne avec qui j'avais un tant soit peu de lien était Raijin. Enfin, c'était uniquement pour les cours, ou du moins c'était ce que je voulais me faire croire. J'avais toujours ce sentiment étrange envers lui, qui était quasiment sûr. Lui non plus, n'appartenait pas à ce monde...
Les semaines passèrent, et l'Uchiwa continua de m'aider pour mes cours, et pas seulement Mathématique. Visiblement, le jeune homme semblait être doué dans pas mal d'autres cours. En même temps, il n'était vraiment pas bête. Aux cours de nombreuses séances d'explications qu'il me donnait, cela lui arrivait de me parler de lui, de sa vie depuis qu'il était ici et même avant cela. Je me surprenais également à lui dévoiler certains passages de ma vie comme ma rencontre avec Hinata, par exemple. Je lui avais également parlé de mes parents, de mon père très sévère et il m'avait dit qu'il comprenait, ayant eu un père de la même trempe. Un jour, je lui avais même demandé pourquoi il avait ce surnom, "Raijin", et il avait alors retiré sa chemise blanche. Sur le coup, je m'étais mise à rougir comme jamais, ne comprenant pas vraiment pourquoi il se déshabillait ainsi devant moi, mais il m'avait alors montré son dos, ou plutôt son omoplate, où se trouvait une assez grande cicatrice, en forme d'éclaire. Il m'avait alors conté toute l'histoire, une histoire qui n'avait pas été racontée par les journaux, non. Une histoire vraie. Il avait été là, lors de l'accident de ses parents. Il se trouvait être également dans cette voiture, à l'arrière. Pour seule blessure, il avait eu celle qu'il m'avait montré, laissant une marque indélébile sur son corps. Moi, j'étais restée plantée là, à contempler sa "marque". C'était pour cette raison que tous l'appelaient ainsi même si, peu savaient le pourquoi. En fait, je faisais parti de la poignée de personnes à qui il racontait des moment de sa vie.
J'avais alors remarqué que je ne connaissais même pas son nom, mais je n'avais osé lui demander, ne sachant pour quelle raison.
Les semaines passaient doucement, mais ne se ressemblaient pas pour autant. Finalement, mon père m'avait dit que je rentrerais plus tôt que prévu chez moi, ce qui m'avait enchanté au plus haut point. Mais ça incluait aussi que le temps que je pouvais encore passer avec l'Uchiwa diminuait... Je ne savais quand je partais, mais je savais que le jeune homme s'en allait début Avril, soit dans un peu plus d'un mois, ce qui semblait court, trop court. Nous étions donc mi-Février, le temps semblait toujours aussi froid et le ciel était couvert, comme chaque jour. Moi, ainsi que le taciturne, nous trouvions dans la grande salle, où nous avions prit l'habitude de venir pour étudier. Passé vingt heure, il n'y avait quasiment plus personne et monsieur Iruka, le surveillant, commençait déjà à ranger les chaises, comme chaque soir. Nous, nous continuions d'étudier en silence, comme chaque soir également. De temps à autres, le jeune homme assit à mon côté me jetait des coups d'½il, s'assurant que je fasse mes révisions comme il le fallait. Lui, il lisait une nouvelle fois celui qu'il lisait la fois où je m'étais assise à côté de lui, pour la première fois. Moi, je m'appliquais du mieux que je le pouvais et, au vu du sourire du taciturne, je faisais ça bien.
<< Les jeunes, nous interpella le pion, il est temps de regagner vos dortoirs respectifs à présent. >>
Aussitôt, je rangeais mes cours, tandis que l'Uchiwa se levait déjà, livre en main. Iruka se trouvait déjà devant la porte, attendant les derniers avant de pouvoir fermer la salle. Nous n'étions plus que deux à présent, comme chaque soir. Cours en mains, je suivi le ténébreux, sortant de la salle afin de nous diriger vers nos chambres. L'étage des filles se trouvait au deuxième, tandis que celui des garçons se trouvait un étage plus haut, alors nous fîmes le chemin ensemble.
Raijin marchait à présent juste devant moi, dans le plus grand calme, tandis que nous montions jusqu'au premier étage.Je me surpris alors à l'observer, me demandant soudainement pourquoi il faisait tout ça pour moi. Enfin, m'aider dans mes cours était une chose, mais pourquoi, chaque soir, restait-il avec moi ? Après tout, il avait bien d'autres amis, alors pourquoi rester avec moi ? Et puis, je n'avais toujours pas compris, pourquoi il m'avait emmené avec lui, le soir du nouvel an. Il était si gentil avec moi, et je me demandais bien pourquoi. Le jeune Uchiwa s'arrêta d'un seul coup, me coupant ainsi dans mes réflexions, tandis que je remarquais que nous étions déjà au deuxième étage. Il se tourna ensuite vers moi, m'offrant de ce fait un léger sourire.
<< Bon eh bien, bonne nuit. Fit-il, se grattant l'arrière-crâne.
- Euh, oui. Lui répondis-je. >>
Ensuite, le jeune homme se pencha vers moi, lentement, toujours ce fin sourire arborant ses lèvres. Celles-ci finirent d'ailleurs leur course, non pas sur ma joue, ni sur mes lèvres, mais à la commissure de celles-ci, dans un doux baiser. Et suite à cela, il s'engagea dans les escaliers suivants, menant à son propre étage, tout en me laissant là. Réagissant enfin à ce qu'il venait de se passer, je passai mes doigts là où ses lèvres s'étaient posées quelques instants plus tôt, avant de rougir de plus belle.
~*~
<< Mademoiselle Haruno ? >>
Je levais aussitôt ma tête vers la jeune femme, qui n'était autre que Shizune. Celle-ci venait d'entrer dans la salle d'étude, m'interpellant donc. Je me trouvais comme à mon habitude assise là, tandis que la place à côté de moi était pour une fois vide. Je n'avais d'ailleurs pas vue le jeune homme de la journée, ce que je trouvais bien étrange, mais passons. Je venais de me lever de ma chaise, tandis que la dame poursuivait calmement.
<< Tsunade-Sama vous demande dans son bureau. >>
Et suite à ces mots, elle s'en alla, me laissant le loisir d'y aller seule. Elle voulait me voir ? Mais pourquoi ? Je ne comprenais pas trop, mais m'empressais tout de même de prendre mes affaires, avant de quitter la salle, en direction du bureau de la directrice des lieux. Arrivée dans le bon couloir, j'y vis le jeune Uchiwa, un peu plus loin, un grand sac sur l'épaule. Mais...
<< Raijin ? L'appelais-je, peu sûr de moi. >>
L'interpellé se retourna aussitôt, visiblement surprit de me voir. Je pense qu'il allait répondre quelque chose, mais on l'en empêcha.
<< Sakura. Fit alors une voix de femme. >>
C'était Tsunade, qui venait de sortir de son bureau, m'attendant certainement. Je lançais alors un dernier regard au jeune homme, qui me lança au même instant un regard désolé, avant de partir dans l'escalier. Aussi vite, mon c½ur s'emballa, tandis que je me dirigeai à présent vers le bureau. Alors, il s'en allait ? C'est vrai que cela faisait déjà plus d'un mois maintenant, mais c'était passé si vite... Je ne pouvais me faire à cette idée et mon esprit n'était pas en accord avec ce départ, tout comme mon c½ur d'ailleurs. Pourtant, je m'y étais préparée, mais depuis l'autre soir, lorsqu'il m'avait donné ce presque baiser, il y avait de cela plus d'un mois, je n'étais plus sûr de rien. Je m'étais alors dis que l'on pourrait rester là, tout les deux... Mais voilà, la réalité était tout autre, et je m'en rendais compte, à présent.
La directrice me fit revenir à moi soudainement avec un toussotement, et j'entrai de suite dans la pièce, tandis qu'elle s'installait derrière son bureau. Elle m'invita alors à prendre place, avant de commencer.
<< Votre père m'a appelé, ce matin. Avait-elle alors débuté, tandis que je trouvais un soudain intérêt à ses propos. Mademoiselle Haruno, continua-t-elle, me regardant dans les yeux, vous pouvez rentrer chez vous. >>
~*~
" Au 19e Siècle déjà, elle était largement utilisée pour des soins douloureux. Cet état d'intense relaxation permettait de diminuer la... La..."
Décidément, les Sciences Humaines n'étaient vraiment pas mon fort... Je soupirais une énième fois, avant de reposer les feuilles sur mon bureau. Me levant ensuite, je me dirigeais vers la fenêtre de ma chambre, tandis que je retirais mes lunettes. En ce début de Printemps, le ciel était dégagé et les oiseaux chantaient déjà. Cela n'avait plus rien à voir avec le rude hivers que nous avions subit. J'aimais beaucoup cette saison, et puis dorénavant, depuis une semaine déjà, j'avais le loisir d'observer le magnifique cerisier en fleurs, qui se trouvait dans le jardin. Durant cette semaine, j'avais également pu revoir Hinata, ma précieuse meilleure amie. Celle-ci m'avait énormément manquée, et des explications s'imposaient. Elle m'avait posée de nombreuses questions sur tout mon séjour à Hardwood House et je lui avais tout raconté, y compris pour Raijin. Cela faisait également une semaine que je ne l'avais plus revu, et je n'avais même pas su lui dire au-revoir, puisque lorsque j'étais sortie du bureau de Tsunade, il n'était déjà plus là. Le retour à la réalité avait été rude, et l'était encore un peu, mais je devais me faire à l'idée que peut-être jamais plus, je ne reverrais celui dont j'étais tombée amoureuse...
<< Sakura ? >>
Je sursautais légèrement, me détournant de la fenêtre afin de regarder ma mère, qui se tenait à l'encadrement de la porte de ma chambre.
<< Ma chérie, ton père doit te parler. Finit-elle par dire, avant de quitter la pièce. >>
Je la suivi donc, sortant de ma chambre, dans ma légère robe bleue, puisque nous étions dimanche. Je descendis les escaliers calmement avant d'arriver dans le salon, où ma mère s'était déjà installée. mon père, lui, se trouvait dos à moi, mais il se retourna bien vite à l'entente de mon arrivée.
<< Ma fille, débuta-t-il directement, j'espère que cette histoire t'aura apprit une bonne leçon.
- Ou-oui. Fis-je, tout en baissant la tête, légèrement déçue.
- Bien, alors continue comme ça, tu es sur la bonne voie. Déclara-t-il ensuite, me faisant relever la tête.
- Oui père. Fis-je, fière de moi. >>
Enfin, enfin il me soutenait. Certes, ce n'était pas encore un << Je suis fier de toi. >> Mais c'était déjà un bon début. Tandis que je pensais qu'il avait finit, il reprit la parole.
<< Aujourd'hui, l'ambassadeur d'une grande entreprise va venir chez nous. Avec celui-ci, nous allons travailler en partenariat un certain temps. Je compte sur toi pour l'accueillir comme il se doit. >>
Et avant que je ne puisse répondre quoi que ce soit, l'on vint sonner à la porte.
<< Eh bien, quand on parle du loup. Souffla alors ma mère, tout sourire. >>
Automatiquement, je me dirigeais vers la porte d'entrée, afin d'ouvrir au nouveau venu. Au pas de celle-ci, je restai bouche-bée, ne sachant pas vraiment quoi dire, devant celui qui venait d'arriver. Quant au jeune homme, lui, Il se mit à sourire malicieusement, me regardant de ses prunelles charbon, avant de déclarer.
Me revoilà après plusieurs semaines -bon ok, mois- d'absence! Et je viens vous pondre un os pour le concours de http://concoursnaruto-lc.skyrock.com auquel je participe! J'espère que mon One Shot vous plaira!
On dit qu'entre l'amour et la haine, il n'y a qu'un pas.
Aha ! En lisant cette phrase, vous avez sans doute cru que j'allais vous raconter l'histoire d'une simple adolescente ayant rencontré un mystérieux garçon qu'elle détestera dès le premier regard. Ensuite, cette fille, par on ne sait quel miracle, tombera certainement amoureuse de ce beau ténébreux et ils vivront une magnifique et originale histoire d'amour. Enfin ils pourront se vanter devant leurs amis célibataires d'avoir pu comprendre le sens de cette si jolie phrase : « il n'y a qu'un pas entre l'amour et la haine ».
Vous avez vraiment cru que j'allais vous raconter une histoire comme ça ? Laissez moi rire ! C'est tout l'inverse. Vraiment rien à voir. Moi je vais vous raconter comment, du jour au lendemain, ma meilleure amie, celle que je connaissait depuis plus de sept ans, celle avec qui j'avais grandi, celle qui m'avait toujours soutenue, celle que j'aimais de tout mon c½ur et qui m'aimait en retour, était devenue celle que je méprisais le plus, celle que j'aurais aimé voir disparaître, celle dont je regrettais la naissance.
Le plus drôle dans tout ça, c'est que c'est moi la méchante dans l'histoire. C'est moi qui ai tout foutu en l'air, c'est moi qui ai tout rendu compliqué. Elle n'a rien fait, elle. Elle a juste voulue être une adolescente normale. C'est moi qui ai tout niqué. Le pire, c'est que je ne regrette pas une seule seconde mon geste.
Parce qu'elle aurait dû comprendre que je n'aimais pas ce qu'elle faisait ; aussi normaux soient ses actes, je ne les aimais pas. En fait, elle n'aurait jamais dû devenir amie avec moi. Nous étions trop différentes. Je suis rude et beaucoup trop honnête, je crache la vérité sans une once de tact et je suis méchante. Elle, elle est douce, gentille et n'a pas confiance en elle-même. Je l'ai toujours dis : être susceptible et être mon amie, ce n'est pas compatible. Pourtant, elle a continué d'être mon amie. Et je crois qu'au final, elle l'a bien regretté.
Hinata avait toujours été légèrement superficielle, un peu gamine et très naïve. Trop naïve. Mais malgré ces trois défauts que je n'ai jamais supporté chez les autres, je l'aimais. Elle avait tellement de qualités que je ne voyais que ça ! On s'amusait énormément toutes les deux. J'avais vraiment une confiance totale en elle. Et je crois que c'était bien ça le problème, j'avais aveuglément confiance en elle. J'avais naïvement cru que notre amitié passerait toujours avant les mecs, mais ce ne fut pas le cas.
Ah ! Et la, vous avez sûrement cru que cette histoire parlerait d'un triangle amoureux ! Dieu merci, non ! Jamais je n'avais ressenti ne serait-ce qu'une parcelle de sentiment d'attirance envers Naruto. C'était mon meilleur ami, et je savais que lui non plus n'a jamais rien ressenti de plus que de l'amitié envers moi. D'ailleurs, j'étais certaine qu'il n'avait jamais remarqué que j'étais une fille. Avec Naruto, on s'insultait tout le temps, on se soutenait, on se racontait tout, on se détestait mais on s'aimait, et c'était parfait ainsi. Jusqu'au jour ou Hinata a décidé de tomber amoureuse de lui. Il n'était pas du tout attirant, il avait des cheveux qui partaient en couille, un sourire de clébard et il s'habillait mal. Mais surtout, c'était MON meilleur ami. Pourquoi était-elle tombée amoureuse de lui ? Elle n'avait tout simplement pas le droit.
Oui, j'étais jalouse. Je n'aimais pas qu'on touche à mes amis. Je n'aimais pas qu'on tombe amoureux d'eux. A vrai dire, je n'aimais pas l'amour. Se faire des bisous baveux, des câlins plein d'affection, se regarder dans les yeux avec un sourire de mongole, se dire je t'aime quatre cent fois par jour, tout ça me dégoutait au plus haut point. Moi j'avais mes potes mecs, qui ne débordaient pas d'amour futile, eux au moins. Etrangement, je n'ai jamais supporté les filles. Seules Hinata et Temari étaient mes vraies amies avec un « e », et encore, j'ai un gros doute pour Temari, elle se comportait vraiment comme un mec la plus part du temps, et je suppose que c'est ça que j'aimais le plus chez elle. Hinata était donc la seule vraie amie vraie fille que j'avais. Mais après, elle est tombée amoureuse de Naruto.
Elle est tombée amoureuse de Naruto, et je n'eus plus aucune vraie amie vraie fille. Et tout ça, parce que j'étais jalouse. Egoïste aussi, mais surtout jalouse. Un peu têtue, et beaucoup trop fière également. Ah, la fierté... j'en avais beaucoup trop. Hinata n'en avait pas assez, elle. Ça aussi, ça m'avait souvent saoulé. Son manque de fierté. Elle se lamentait sur son sort beaucoup trop souvent, et jouait la victime même quand elle n'en était pas une. J'aurais aimé lui en donner, ne serait-ce qu'un peu, des fois, de ma fierté. Mais de toute façon, je m'en foutais, je l'aimais quand même. Jusqu'au jour ou elle est sortie avec lui.
Je lui avais pourtant dis, et même répété, que je n'aimais pas qu'on soit en couple avec mes meilleurs amis. Elle m'avait souvent demandé pourquoi, et je répondais toujours la même chose : « Imagine, on est tous posé, entre potes. Genre on s'tape des bonnes barres et on est bien. Et la : oh ! Un de mes meilleurs potes roule une pelle à une fille. Tu vois, Hinata, c'est chiant quand les gens te crachent leur amour à la gueule ; ils ne font que casser l'ambiance amicale ». Et elle, elle me disait que si elle sortait avec Naruto, ils ne feraient pas ça. Ils seraient des amis avant tout et un couple en privé.
Elle m'avait menti. Elle faisait exactement le contraire depuis qu'elle sortait avec lui. Dès qu'ils ont l'occasion de se voir, ils s'embrassent. Chaque récréation au lycée, chaque fois qu'ils se voyaient en dehors, chaque fête où ils étaient invités. Chaque fois qu'ils sont ensemble, ils montrent qu'ils sont en couple. Même quand ils ne sont pas ensemble tiens ! L'autre fois, il était huit heures du matin, et je l'ai surprise entrain de lui écrire un SMS pour lui demander comment il allait, alors qu'il rentrait à dix heures ! Le pauvre, il dormait encore et elle l'avait sans doute réveillé ! Et je ne parle pas des stupides initiales de Naruto qu'elle a écrit sur sa tousse, sa gomme et ses cahiers. Elle m'avait menti, elle ne cessait de rappeler au monde qu'elle était en couple, et sa relation avec mon meilleur ami était basée sur de l'amour superficiel. Elle m'avait menti, mais qu'importe, de tout façon, je ne l'avais pas cru une seule seconde. C'est pour cela que j'ai continué à lui dire que je ne voulais pas qu'elle sorte avec Naruto et ce, bien avant qu'elle ne tombe vraiment amoureuse de lui.
Et puis un soir, alors que j'étais au restaurant pour fêter l'anniversaire d'un ami de mon père, j'avais reçu un message, où elle me disait qu'elle se rapprochait énormément de lui, qu'ils s'étaient parlés par messages toute la nuit précédente, et qu'apparemment, elle avait prévu d'être en couple avec lui dans quelques semaines. C'est drôle, mais j'étais de bonne humeur ce soir-là, et je lui ai répondu qu'en fait, ça ne me dérangeait pas qu'ils soient en couple, et que tout ce que je demandais, c'était qu'ils ne soient pas trop démonstratifs devant moi.
Je ne le pensais pas, ou plutôt qu'à moitié. Si j'avais voulu être vraiment honnête, j'aurais dit un truc du genre : « ah, mais en fait, tu me casses les couilles, parce que tu prévois de sortir avec lui même si tu sais que ça me plairait pas. Ça me déçoit de ta part, vraiment. Mais vu que c'est sur que tu vas sortir avec lui, épargne moi au moins les rituels débiles des couples, sinon, je risque probablement de vomir mes intestins tellement je trouverais ça éc½urant ».
Bref, elle était sortit avec lui par la suite. C'était son premier vrai petit ami, alors elle croyait vraiment être amoureuse de lui. Tout le monde le croyait, en fait, mais pas moi. Je la connaissais trop bien, je savais qu'elle s'était auto-persuadé qu'elle l'aimait parce qu'elle était en manque d'affection. Je sais, c'est tiré par les cheveux, j'ai l'air d'une meuf ivre de jalousie, ce qui est le cas, mais je sais parfaitement mettre mes sentiments de côté quand il s'agit d'analyser quelqu'un. Et je sais qu'elle est sortie avec lui par manque d'affection masculine. En plus, un garçon lui avait brisé le c½ur quelques temps avant, alors inconsciemment, elle est sortie avec le gentil Naruto pour oublié l'autre mec. Mais peu importe, l'essentiel est de savoir qu'elle est sortie avec lui, mon meilleur ami. Et il s'est passé exactement ce que je craignais : ils passaient tout leur temps ensemble, s'embrassaient tout le temps, se faisaient des câlins tout le temps, se chamaillaient gentiment tout le temps. Des trucs de couple, quoi.
Le pire de tout, je crois, c'est que Naruto n'avait plus une seule minute à me consacrer. Chaque récréation, il était avec elle. Chaque fois que je lui proposais une sortie, il avait quelque chose de prévu avec elle. Chaque fois que je l'appelais, c'était elle qui répondait à sa place, pour me montrer qu'elle était sa copine, qu'elle était avec lui, qu'elle avait le code de son téléphone.
Non... le pire ce n'est pas ça. Le pire, c'est qu'au final, il a finit par l'aimer plus que moi.
Et c'est à ce moment la que j'ai commencé à la détester.
•••
Je me souviens encore comment nous étions devenus amies. A l'époque, j'étais, comment dire... populaire? Peut-on vraiment parler de popularité en CM1 ? Enfin bref, j'étais considérée comme LA personne trop cool mais à qui on n'osait jamais parler de peur qu'elle nous rejette.
C'était con, j'aimais beaucoup me faire de nouveaux amis, tout ce que je n'aimais pas, c'était qu'on dise qu'on était mon ou ma meilleure amie. Tout simplement parce que la seule que je considérais digne de ce poste était Temari.
Hinata avait aussi sa meilleure amie, Karin. Une jolie rousse qui était aussi considérée comme populaire. Mais les deux amies s'étaient fâchées et cette dernière avait commencé à parler sur son dos. « De toute façon elle est moche » ou encore « c'est pas une vraie copine », un truc de gamine de ce genre. Je crois que Karin a toujours été jalouse d'Hinata, parce qu'elle était adorable, gentille et aimée par beaucoup de nos camarades de classe.
Le jour ou ma vie a changé était un onze mars. Hinata était parti se plaindre chez tous ses amis de la méchanceté de Karin et cette dernière, en l'apprenant, ne l'avait pas apprécié. Alors, pendant la récré, elle avait rassemblé toute la classe. Je m'en souviens comme si c'était hier. J'étais un peu plus loin mais j'écoutais, curieuse de savoir ce qu'elle avait à nous dire.
- Qui veut trainer avec moi ? demanda-t-elle sur d'elle.
Tout le monde leva la main. Tout le monde sauf Temari et moi. A l'époque, nous étions plutôt mature pour notre âge, et on ne participait jamais à ce genre de gaminerie.
- Et qui veut être l'amie d'Hinata ?
Personne ne leva la main. Ni moi d'ailleurs. Je connaissais à peine Hinata, et à vrai dire, je m'en fichais pas mal d'être son amie. La rousse avait alors regardé son ex-meilleure amie dans les yeux et lui lançant un « désolé » satisfait. La pauvre petite avait tout simplement baissé les yeux. Elle ne pouvait pas rivaliser avec la fille du directeur, Karin Uguya.
A la fin de la récréation de l'après midi je me dirigeai vers la classe, seule. Hinata était alors venu et m'avait pris la main. Et avec le sourire le plus radieux et innocent que je n'avais jamais vu, elle m'avait demandé :
- Tu veux qu'on devienne copines ?
Plusieurs filles devaient m'avoir déjà demandé d'être leur meilleure copine. Et à chaque fois je répondais la même chose. « Non, désolée. C'est Temari ma meilleure copine ! ». C'était surement pour ça qu'on disait que j'étais « inaccessible ». Mais Hinata m'avait proposé d'être sa copine. Pas demandé d'être sa meilleure amie. C'est ce qui m'avait poussé à dire « d'accord ! ». Elle semblait tellement heureuse à ce moment la. Elle était vraiment trop mignonne. Depuis ce jour, nous ne nous étions plus jamais séparées. Je la défendais face à Karin qui essayait de la ridiculiser. Je me souviens qu'elle avait essayé de m'éloigner d'elle, en me faisant croire qu'elle me trahira un jour. Je lui avais juste rétorqué de s'occuper de ses affaires plutôt que des miennes. Je crois que mon ton autoritaire l'avait marqué, parce qu'à partir de ce jour la, elle n'avait plus jamais embêté Hinata.
S'en suivirent alors sept années de pur bonheur. Les meilleures des meilleures amies. Nous avions tout partagé. Nous avions fait nos premières cours de théâtre ensemble, elle était à côté de moi quand j'ai chanté pour la première fois sur scène lors du spectacle de fin d'année, nous avions était fan des One Direction en même temps, nous avions fait nos révisions et nos exposés pour l'école ensemble.
Et puis nous avions grandis. Nous avions grandis et nos différences commençaient à se faire sentir. Mais nous étions restés meilleures amies malgré tout. Mais après, elle est tombée amoureuse de mon meilleur ami. Et j'ai compris que cette phrase, « il n'y a qu'un pas entre l'amour et la haine », pouvait aussi signifier qu'on pouvait détester quelqu'un aussi vite qu'on l'a aimé.
•••
Elle ne le savait pas, que je la détestais. Je faisais toujours semblant que leur relation ne me dérangeait pas du moment qu'elle ne m'en parlait pas. Je ne restais jamais avec eux deux en même temps et à chaque fois qu'elle essayait de me parler de Naruto, je changeais de sujet.
Elle a finis par le remarquer, et on a eu une longue et profonde discussion. Ironie bien sur. Elle a essayé d'avoir une discussion, mais j'y ai rapidement mis un terme.
« J'aimerais que tu aimes notre couple », avait-elle dit en plein cours de maths. Et moi, j'avais répondu « Et moi j'aimerais manger un grec, tout de suite. Mais je peux pas, parce qu'on a pas tout ce qu'on veut dans la vie ». Mon ton était moqueur. Elle venait de me demander d'aimer son couple. Elle mendiait de l'amour, je ne pouvais pas faire comme si elle n'était pas ridicule. J'étais beaucoup trop directe, beaucoup trop méchante pour une âme aussi pure que celle d'Hinata.
C'était la seule discussion qu'on ait eue à propos de ce problème, et elle a duré quarante secondes, tout au plus. Malgré tout, j'étais encore attachée à elle. Même si elle m'agaçait à tout le temps à vouloir me parler de son couple, même si je supportais de moins en moins de la voir accrochée au bras de mon meilleur ami, je l'aimais encore. Parce qu'elle a été ma meilleure amie durant plusieurs années, je ne pouvais tout simplement pas oublier celle avec qui j'ai partagé mon enfance.
Je la détestais et l'aimais en même temps.
Plus le temps passait, moins je voyais Naruto. Cela faisait un peu plus d'un mois qu'ils étaient ensemble. J'avais gagné mon pari avec Sasuke, un des meilleurs amis de Naruto. Lui il avait parié qu'ils rompraient avant un mois, et il a perdu, à mon plus grand malheur. Car même si je venais de gagner quinze euros, je ne voulais pas qu'ils restent ensemble. Je ne supportais plus de voir Hinata et Naruto côte à côte. Je ne l'ai jamais supporté.
•••
J'étais tranquillement entrain de regarder la télé en ce beau dimanche après midi. Mes parents étaient en voyage et j'avais la maison pour moi toute seule. Pas de mère ni de père pour me fliquer et me dire d'aller bosser. Le programme de mon week-end se résumait à une seule chose : ne rien faire. Mon téléphone ne devait pas être d'accord avec moi, car il sonna soudainement. C'était Naruto. Je trouvais ça étrange qu'il m'appelle ; d'habitude, c'était moi qui lui téléphonais pour l'embêter ou encore le réveiller en pleine nuit.
- Naruto ?
- Sakura ! Viens chez moi ! S'écria-t-il.
- Pourquoi ? Demandais-je avec nonchalance.
- Kiba est avec moi, on a besoin de toi !
- Pourquoi ? Répétai-je agacée.
- Rooh ! Viens et c'est tout !
Il raccrocha sans me laisser le temps de répondre. Crétin. Je me levais quand même et mis des vêtements confortables mais surtout nettement plus jolis que mon horrible pyjama rose avec des petits chameaux dessinés dessus, puis je sortis sans oublier de prendre mon portable et mes clefs. Naruto habitait dans le même quartier que moi, alors j'y allais à pied. Arrivée, il m'ouvrit la porte et je pénétrais dans sa maison, priant pour ne pas y trouver Hinata ; je ne voulais pas gâcher mon week-end qui s'annonçait si bien. Mon v½u fut exaucé, car comme prévu, le seul présent était Kiba.
- Alors ? Questionnai-je pour savoir le but de ma venue.
- Si je demande à cette meuf de m'envoyer une photo d'elle, est-ce que ça fait gros pervers ? Me demanda Kiba en me montrant les conversations Facebook qu'il avait avec une certaine Ino.
- C'est pour ça que vous m'avez fait venir ? Je rêve ! M'énervai-je.
-Alors ? Je lui demande sa photo ou pas ? Redemanda-t-il en m'ignorant.
Je roulais des yeux et lu rapidement la conversation en soupirant.
- J'sais pas trop... cette fille m'a l'air d'avoir un bon comportement de pute, demande-lui, ça fait rien, 'fin... je pense.
Ce dernier repris son téléphone avec un sourire et tapa sur le clavier en me remerciant. Mes amis étaient drôles, ils me demandaient des conseils sur les filles alors que je ne les comprenais encore moins qu'eux.
- Vous faîtes vraiment chier... m'appeler pour de la merde comme ça !
Ce n'était pas vrai. J'étais réellement contente d'être avec eux. Avec Naruto. Sans Hinata. Mais ça, jamais je ne l'aurais avoué.
- Tu comptes pécho cette Ino ? demandai-je.
- Ouai ! s'exclama Kiba déterminé.
Je crois que nous avions passé au moins une heure, tous les trois, à aider Kiba à avoir un rendez-vous avec cette blonde. Il a finalement réussi, plus tard dans l'après midi, ils avaient prévu de se voir pour prendre un café ensemble. Qu'est ce qu'on avait rit, Kiba essayait de la draguer avec des phrases clichés et Naruto et moi, on essayait tant bien que mal de l'en empêcher. Je me sentais bien, avec eux. Sans Hinata. Cela me rappelait que, si elle apprenait que j'étais avec Naruto et Kiba, elle se serait vexée en disant que je l'avais mise de côté. A chaque fois que je sors avec des amis et qu'elle n'est pas présente, elle me fait le coup de « je n'ai pas d'amis à part toi, personne ne m'invite jamais aux sorties, je me sens mise à l'écart ». Je suis de nature impatiente, alors je n'ai jamais vraiment supporté ses petits blues comme celui-ci. Mais jusque là, je me suis contentée de me taire, et de lui dire que la prochaine fois, je l'inviterais. Mais ce jour la, je ne savais pas si j'en étais encore capable.
- On va au super marché ? J'ai faim ! Déclara mon meilleur ami.
- Ouais, moi aussi, ajoutai-je.
Kiba acquiesça et se leva en sautillant, et essaya de marcher sur les carreaux du plancher sans déborder sur les lignes. Un vrai gamin celui la. Je ne savais pas pourquoi, mais je m'y étais mise aussi, et Naruto m'avais suivis. A la fin, j'étais tombée dans les escaliers et on avait tous les trois rit comme jamais. J'allais surement avoir un gros bleu sur ma fesse droite à cause de cette chute, mais je m'en foutais. J'étais avec eux et je me sentais bien, vraiment bien.
Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes à la petite épicerie du quartier ouverte sept jours sur sept. On a bien du dépenser vingt euros en chips et boissons. Après tout il s'agissait de Naruto, Kiba, et moi, les seuls être humains ayant probablement trois estomacs. Paradoxalement, Kiba et moi étions minces. Ce n'était pas le cas de Naruto qui avait des poignées d'amour, d'ailleurs, je l'embêtais souvent avec ça. Enfin, avant qu'il ne sorte avec Hinata. J'étais contente aujourd'hui, parce que j'allais pouvoir le charrier de nouveau, j'avais l'impression que cela faisait des siècles.
Je décidai d'appeler Temari, elle aussi habitait dans notre quartier. A peine dix minutes plus tard, elle arriva et signala sa présence sans la moindre discrétion.
- Oh ! Pourquoi ces deux mongoles sont avec toi Sakura ?
- Kiba avait besoin de mes conseils pour draguer une meuf, riais-je.
Elle explosa de rire et se mit à le taquiner. Cette fille ne manquait aucune occasion pour se foutre des gens. Et elle ne fermait jamais sa gueule aussi. A vrai dire, elle était aussi orgueilleuse et très chiante. C'est à croire qu'elle n'a aucune qualité, je n'ai jamais compris pourquoi c'était ma meilleure amie. C'était comme ça, je la considérais comme ma s½ur, ou plutôt comme mon frère.
En y réfléchissant bien, elle était spéciale. Parce que ses défauts faisaient ses qualités. Elle était drôle, directe, et si elle était orgueilleuse, c'est parce qu'elle avait une confiance en elle inébranlable, et je trouvais ça plutôt cool de traîner avec une personne qui ne se plaignait pas constamment d'être trop moche, ou trop grosse. Vraiment tout le contraire d'Hinata. Et puis elle était intelligente, une vraie surdouée. C'était agréable de parler à quelqu'un qui savait quand est-ce qu'il fallait être mature ou immature. On pouvait passer de sujets gamins à des discussions profondes. En dix minutes, on a le temps de parler de Pokémon, de la nature mortel de l'Homme, de Bob l'éponge puis de l'origine de la vie et du big bang.
- On va chez moi ? Proposai-je. Au moins la piscine est propre, on pourra nager, ajoutai-je en laçant un regard moqueur à Naruto.
- Ca veut dire quoi ça ? La mienne aussi est propre, se défend-il.
Temari éclata de rire.
- Naruto, il y a plus de terre et de clopes que d'eau dans ta piscine.
Il ne pu rien répliquer devant la dure réalité que venait de lui balancer ma meilleure amie. Nous décidâmes finalement d'aller chez moi, mais les deux garçons durent passer chez Naruto pour chercher des maillots étant donné qu'ils n'en avaient pas sur eux. Pendant ce temps, ma blonde adorée et moi allâmes chez moi. Elle fila directement au piano pour me montrer le nouveau morceau qu'elle avait appris.
- Oh ! Je l'avais faite l'année dernière ! M'écriai-je en reconnaissant l'une de mes mélodies préférées.
Nous essayâmes alors de le jouer toutes les deux en même temps, ce qui donnait un résultat très moyen. La difficulté était d'être synchronisées, et au bout de plusieurs minutes, nous arrivâmes à le jouer plus ou moins correctement. Quand nous finîmes la musique, nous entendîmes des applaudissements derrière nous, ce qui me fit sursauter étant donné que nous étions sensées être seules dans cette maison. Je me retournais et vit deux de mes amis d'enfance que je connaissais depuis plus de dix ans: Sasuke et Shikamaru. J'avais faillis avoir une crise cardiaque tellement j'étais surprise. Quelques secondes plus tard, Naruto et Kiba entrèrent dans la pièce à leur tour.
- Mais... mais comment vous êtes rentré ? M'affolai-je.
- Ben... on a escaladé le mur, répondit Kiba comme si c'était évident.
- Et vous ne pouviez pas sonner, comme tout le monde ? S'énerva Temari.
- Oh nan, ça aurait été beaucoup trop facile, expliqua Shikamaru.
- Et puis qu'est ce que vous faites la vous? Demandai-je à l'attention des deux nouveaux venus.
- En fait, quand on est rentré chez moi, on a trouvé Shikamaru entrain de jouer à ma ps3, du coup on l'a ramené avec nous. Et puis après, on a trouvé Sasuke dans la route, conta Naruto.
- Je viens de sortir de la salle de sport du quartier, expliqua Sasuke.
- Ah, et toi t'invite des gens chez d'autre personnes au calme ? S'indigna la blonde à mes côtés.
Mon meilleur ami haussa les épaules. Il s'en foutait royalement à vrai dire. Je ne pus m'empêcher d'exploser de rire devant le ridicule de la situation et tous me suivirent. Nous allâmes tous nager et je piquai un maillot dans le placard de mon frère pour le prêter à Sasuke qui n'en avait pas. Ce dernier ne perdit pas de temps et sorti un joint de son sac qu'il fuma.
C'était un grand fan de drogues douces. Ce qui m'avait toujours fait rire, c'est que même s'il en fumait deux d'affiler, il avait un comportement habituel, tout simplement parce que même quand il était clean, il avait une tête de défoncé. Du coup, on ne faisait jamais la différence. Même les profs n'avaient jamais remarqué qu'il venait en cour défoncé, parfois. Je me souviens qu'un jour, il avait passé un contrôle de philosophie alors qu'il planait comme jamais, et il avait eu dix-sept. Cet enfoiré avait ramené dix-sept sur vingt alors qu'il était complétement stone. Je n'y croyais pas. Depuis ce jour la, il avait pris l'habitude de fumer quelques joints avant les devoirs surveillés de cette matière. Et cela marchait à merveille, jusqu'au jour ou il a rendu une copie où il décrivait avec détails la façon dont il se tenait pour pisser dans la nature. Il avait été par la suite convoqué chez le proviseur, et plus jamais il n'avait fumé avant un contrôle de philosophie. Ca lui apprendra, je l'avais prévenu ; son « système », comme il l'appelait, allait foirer un jour.
L'après midi était passé comme le vent. Même s'il ne faisait pas très chaud, nous étions resté plusieurs heures dans la piscine. Cela faisait bien longtemps qu'on ne s'était pas réuni tous les six. A vrai dire, cela faisait un an. L'année dernière, nous étions tous dans la même classe. C'était parfait. Je restais souvent avec Sasuke, Naruto et Kiba à parler pendant les cours de maths et de langue, contrairement à Shikamaru et Temari qui étaient plutôt calme en classe. Ces derniers nous rejoignaient néanmoins lors des heures creuses et des récréations, et tout les six, on en faisait du bruit. Beaucoup de bruit. Cette année, nous n'étions malheureusement pas tous ensemble. Naruto et Kiba étaient en classe 7 quand à Sasuke, Temari et Shikamaru en classe 1. Moi, j'étais seule. Seule en classe 4. Je haïssais le chiffre quatre.
•••
- J'ai faim, déclara soudainement Shikamaru.
- Eh ben t'as qu'a partir, j'te donnerais rien à manger, lançai-je.
- Oh nan, ça te ferait trop plaisir si j'partais !
Ah ! Comment avais-je pu oublier d'omettre ce détail. Je détestais Shikamaru. Et c'était réciproque. Au début de l'année dernière, nous étions de très bons amis, et je ne sais pas pour quelle raison, mais plus les jours passaient, plus on se détestait. Paradoxalement, nous étions tout le temps ensemble. La plupart du temps, on se lançaient des insultes, mais bizarrement, il nous arrivait aussi d'avoir des discussion normales. Je ne saurais dire si nous étions amis ou ennemis. Tout ce que je savais, c'est que j'adorais me disputer avec lui, j'adorais rire avec lui, et je l'adorais lui. Et je sais que c'est réciproque. Un jour, à une fête, il était complétement bourré. Et un Shikamaru bourré est synonyme d'un Shikamaru honnête. « Toi ! J'te déteste mais en fait j'te kiff ! », M'avait-il dit en essayant de marcher droit.
- Moi aussi j'ai faim, ajouta Temari.
Tout le monde semblait être d'accord avec les deux intellos, nous décidâmes alors d'aller préparer le diner tous ensemble. J'ouvris la porte du frigo et restai plusieurs minutes à regarder le contenu.
- Eum... y'a que du pain, du jambon et du fromage, déclarai-je démoralisée par le manque de bouffe.
Nous décidâmes alors de couper des tranches de pain et d'y poser du jambon et du fromage, puis nous mîmes le tout dans le four pour que ce dernier fonde. Repas de pauvre, mais plus que délicieux. Personne n'était assis sur la table à manger de la cuisine. Kiba et Naruto étaient par terre, quand au reste nous étions sur le plan de travail. Je me levai soudainement et ouvrit de nouveau le frigo, puis en sorti deux bouteilles de Vodka.
- Surpriiiiiiiise ! Hurlai-je.
Les garçons crièrent de joie. Ils adoraient se bourrer la gueule jusqu'à en vomir. Et moi, j'adorais les voir saoul, c'était un spectacle que je ne raterait pour rien au monde. Je ne pris qu'un demi verre de Vodka, n'étant pas fan du goût de la boisson. Cette petite quantité me suffit pour me rendre légèrement saoule, je restai cependant consciente de mes actions, mais grâce au peu d'alcool dans mon sang, je me sentais bien. Vraiment bien. Temari ne buvait jamais. Quand à Shikamaru, Sasuke et Naruto, ils ne prirent qu'un verre ou deux chacun. Comme ils étaient habitués à boire, il était dans le même état que moi. Quand à Kiba, il avala presque les trois quarts d'une bouteille. Nous étions tous assis, à le regarder jouer avec le grattoir du chat. Sasuke l'accompagna à son tour –il devait avoir fumé au moins deux ou trois joints pour se rabaisser à faire ça. Nous étions tous mort de rire à cet instant.
- Oh p'tain ! Kiba ! s'exclama Naruto en sursautant.
- Quoi ?
- T'avais rendez-vous avec l'autre blonde y'a deux heure !
- Meeeeerde c'est vrai !
Le pauvre Kiba semblait tellement triste. On avait complètement oublié cette pauvre Ino.
- Dire que t'aurais enfin pu te dépuceler, ajoutai-je pour me moquer de lui.
Nouveau fou rire. Qu'est ce qu'il était con ce Kiba. J'aurais tellement aimé faire pause à ce moment la et rester avec eux pour toujours.
En fin de soirée, nous étions tous au salon, devant la télé. Kiba était à moitié endormi sur l'épaule de Temari, quant à l'autre défoncé, il était assit à mes côtés riant tout seul de temps en temps. Je zappais les chaînes jusqu'à tomber sur une pub d'un poulet bio.
- POULEEEEEEEEET !! Hurlâmes-nous en même temps.
Nous nous regardâmes un instant puis rîmes très fort. Je ne me souvenais plus l'origine de cette tradition, mais à chaque fois qu'on entendait le mot « poulet », il fallait le répéter en criant, comme des cons. Complétement idiot, je sais, mais c'était notre marque de fabrique. C'était nous. Lorsque je me calmai, je les regardai, un à un, puis je ne pus m'empêcher de dire quelques mots qui me brûlaient les lèvres depuis bien trop longtemps.
- Eh ! dis-je pour attirer leur attention.
Ils se tournèrent tous vers moi, même Kiba et Sasuke, pour me montrer qu'ils m'écoutaient. Ils avaient tous l'air crevés, je regardai ces cinq têtes de cons qu'étaient mes meilleurs amies et souris légèrement.
- J'vous aime.
C'était surement à cause de la fatigue due à l'heure tardive, mais je me déclarai comme ça, d'un coup. Avec deux petits mot et demi tout simples. La moitié me regarda avec un air étonné, le reste rit avec légèreté. Sasuke, me donna une tape sur le front comme il avait l'habitude de le faire et me sourit.
- Même moi ? demanda Shikamaru pour m'embêter.
- Même toi.
Il semblait étonné de recevoir une réponse affirmative au lieu d'une insulte, ce qui me fit sourire.
- Ben alors qu'est ce que t'as Sakura ? T'as décidé de devenir fleur bleue maintenant ?
- Ferme ta gueule Naruto, et arrête de bouffer, t'es déjà assez gros, crachai-je en lui arrachant son paquet de chips pour lui en voler quelques unes.
- Connard.
- Connasse.
Ca, c'était un de nos rituels, à Naruto et moi. Lui il m'insultait au masculin, et moi au féminin. Allez savoir pourquoi. C'était sans doute sa façon de me dire que je n'étais pas du tout féminine et moi ma façon de lui dire que c'était une tapette. Vers une heure du matin, ils décidèrent de tous rentrer chez eux. Kiba, qui avait un peu dessaoulé, Sasuke qui avait maintenant un comportement un peu près normal, Naruto, Shikamaru et Temari se tenaient devant la porte de ma maison. Avant de leur dire au revoir, je leur demandai de ne pas dire à Hinata qu'on avait passé la journée ensemble.
- Pourquoi ? demanda Shikamaru.
- Parce qu'on est bien, là, dis-je en regardant mon meilleur ami.
Ma réponse devait surement leur paraître bizarre. Ils haussèrent tous les épaules sauf Naruto qui me lança un sourire un peu triste. Il était le seul à m'avoir compris. On était bien, là, sans elle. Je ne voulais pas qu'elle vienne se plaindre à moi le lendemain en disant que je l'avais mise de côté, en essayant de me convaincre de l'inviter la prochaine fois. C'était MES amis, pas les siens. Elle les connaissait à peine, alors que moi, je les connais par c½ur. C'était nous, sans elle.
•••
Le lendemain, j'avais une tête affreuse. Tous ceux qui étaient chez moi hier avaient une tête horrible. Nos cernes trahissaient la courte nuit que nous avions passé. La matinée était passée très lentement, et pourtant j'étais de bonne humeur. La raison était simple : je n'avais pas encore parlé à Hinata. Nous avions un seul cours en commun ce matin la et je ne m'étais pas assise à côté d'elle. Je pensais réellement à m'éloigner d'elle. Peut-être pas d'un coup, mais m'assoir à côté quelqu'un d'autre qu'elle en cours, lui parler de moins en moins, arrêter de lui confier mes secrets petit à petit. C'était sûrement la meilleure solution, après tout, plus j'étais loin d'elle, mieux je me portais.
Les deux premières heures de l'après midi passèrent elles aussi lentement. J'allai en récréation accompagné d'un camarade de classe, Suigetsu, avec qui je parlai joyeusement. Il était plutôt sympa, et on avait beaucoup de point commun. Lorsque nous nous séparâmes, je vis Hinata se diriger vers moi. Je me surpris à me demander où était Naruto. C'était devenu un réflexe, étant donné qu'elle était toujours collée à lui.
- Sakura ! C'est vrai que Naruto et tout ses amis sont venus chez toi hier ? C'est Shikamaru qui me l'a dit...
- Hum... acquiesçai-je sans pour autant lui accorder de l'attention.
Ce connard de Shikamaru, il ne s'était pas privé pour faire exactement le contraire de ce que je lui avais demandé. Je me mis à réfléchir à la façon dont j'allais le tuer, quand elle m'interrompit dans mes pensées. Evidemment, j'avais le droit à la petite déprime de « tu m'as mise à l'écart», ce qui ne m'étonna guère. Je me contentai de me taire et d'attendre qu'elle finisse pour lui expliquer que je n'avais pas vraiment prévu cette soirée et que la prochaine fois, je penserai à l'appeler, mais cela n'arriva pas. Tout simplement parce que cette fois, elle avait ajouté un détail à sa tirade habituelle. Un détail qui ne fit que remonter toute la colère enfouie en moi.
- En plus, c'est mon copain alors tu devrais directement m'inviter, ça m'a vraiment fait mal au c½ur quand j'ai appris que tu n'y a pas penser alors que Naruto et moi on est en couple et qu'on devrait toujours aller aux sorties ensembles et...
- Nan mais je rêve, criai-je en la faisant sursauter et attirant l'attention de tous les élèves aux alentours. C'est pas toi qui as construit Naruto que je sache ! Il est pas à toi ! Je vois pas pourquoi je pourrais pas inviter mes meilleurs potes chez moi sans t'inviter toi ! Tu les connais même pas et Temari te déteste alors t'aurais vraiment été de trop ! Tu réfléchis des fois ?
- Mais... mais pourquoi tu dis ça ? J'en ai marre que tu n'acceptes pas ma relation avec Naruto, on est amoureux, on est heureux ensemble tu devrais être contente pour nous ! dit-elle les larmes aux yeux.
- Contente pour vous ? Mais j'y arrive pas, tu comprends ? Tout simplement parce que t'es sortie avec lui même si tu savais parfaitement que ça me dérangeais ! Et en plus, je sais que vous ne vous aimez pas. Tout ça, c'est illusoire. Toi tu n'es qu'une fille en manque d'affection et lui un adolescent en manque de cul ! Il t'aime bien et te trouve bonne, alors il croit que c'est de l'amour, crachai-je plus qu'énervée.
- C'est faux ! Arrête de croire que tu as toujours raison ! Il m'offre des cadeaux et m'invite à diner. Et chaque soir on se parle sur Skype ou au téléphone ! A chaque occasion, on essaye de se voir ! On est vraiment amoureux pourquoi tu veux pas l'accepter !
- Mais ma pauvre c'est pas parce que tu es complétement dépendante de ton mec que vous vous aimez ! C'est pas parce que tu lui colles au cul qu'il t'aime, putain ! Ouvre les yeux !
Elle ouvrit la bouche, mais aucun mot ne put sortir, et elle éclata en sanglot. Voilà, je l'avais fais pleurer. Tout le monde me lançait un regard mauvais. J'étais méchante, beaucoup trop méchante pour elle. Pourquoi s'acharnait-elle à rester mon amie ? Pourquoi n'abandonnait-elle pas, tout simplement. Je n'en valais pas la peine. Plusieurs filles se dirigèrent vers Hinata et la prirent dans leur bras. Quant à moi, je regardai la scène, avec des yeux plus inexpressifs que jamais. J'avais l'impression que tout tournait autour de moi, comme si je planais. Je relevai la tête et croisai le regard de Naruto. Alors il était la, depuis le début. Il avait tout entendu. Je venais non seulement de perdre une amie d'enfance, mais probablement celui que je considérais comme un frère aussi. Il devait être dégoutée par ce que je venais de dire. Il n'alla pas consoler sa petite amie. Il ne fit que me regarder, ses yeux beaux yeux bleus aussi inexpressifs que les miens.
- Tu devrais changer de meilleure amie, Hinata. La tienne, c'est vraiment d'la merde, lâchai sans même lui accorder un regard.
Puis je m'en allais sans prêter attention aux regards noirs que tout le monde me lançait. Je marchai plusieurs minutes jusqu'à arriver à un terrain vague, pas très loin du lycée. La cloche avait déjà du sonner, et toute ma classe devait être en cours d'anglais, mais qu'importe, je n'avais pas la tête à aller travailler. Je restai la, plusieurs minutes à réfléchir. J'étais trop conne. Vraiment trop conne. Quand j'aurais raconté ce qu'il s'était passé à Temari, elle éclaterait de rire en me félicitant. Elle détestait Hinata, elle la supportait encore moins que moi. Soudain, je sentis quelqu'un s'assoir à côté de moi. Je n'eus pas besoin de me tourner pour savoir que c'était Naruto.
- Je suis désolée, je le pensais pas... j'en sais rien, vous vous aimez peut-être, je suis pas dans vos tête pour savoir. J'te jure que je vous laisse tranquille à partir de maintenant. Vous pouvez vivre votre vie de couple tranquille, sans vous préoccuper de ce que je pense. C'est moi qui ai tout fais foiré, alors...
- J'ai cassé avec elle, me coupa-t-il.
- Quoi ?!
- Je viens de rompre avec elle.
- Mais... pourquoi ?
- Je sais pas si je suis vraiment amoureux d'elle ou pas, vu que j'suis jamais tombé amoureux avant, mais une chose est sûre, jamais j'pourrai l'insulter de connard ni crier « poulet » avec elle. Et ça, j'peux pas vivre sans.
J'essayais de les bloquer, mais mes larmes sortirent toutes seules. J'éclatais littéralement en sanglots et me blottis dans ses bras. Au diable la fierté, il fallait que je le fasse. Et en ce qui concerne la culpabilité, elle n'aura qu'a attendre, je suis trop bien la. J'entendis le rire de Naruto me caresser les oreilles. Il se foutait de ma gueule ce gros. Il allait le payer cher. Je lui pinçai alors les tétons, tellement fort qu'il en hurla. S'en suivit alors une bagarre où il aurait largement pu prendre le dessus s'il le voulait vraiment.
On était amis, on l'est et on le restera. C'était nous... tout simplement.
- Je t'aime pas, tu le sais ça ?
- Et moi je t'aime pas encore plus ! répondit-il en me tapant dans la main, avec un énorme sourire.
« Quelque rare que soit le véritable amour, il l'est encore moins que la véritable amitié »... La Rochefoucauld, un monsieur dont le nom est impossible à épeler, mais qui avait drôlement raison.
Que dire? Je vous mentirai si je disais que je ne me suis pas inspirée de ma propre histoire. Evidemment, certaines choses sont fausses, mais d'autres sont vraies. A vous de deviner! Bien sur, je suis ouverte à toute discussion.
Je voudrais préciser que je suis vraiment contente d'avoir pu écrire cet OS, je tiens à remercier concoursnaruto-lc d'avoir organiser ce concours. J'ai pu écrire tout ce que j'avais sur le coeur et maintenant, je me sens beaucoup mieux. L'amitié est un thème que j'ai toujours adoré lire, et c'est une chose à laquelle je tiens énormément dans ma vie.
J'avais cinq mots à mettre dans mon OS: jambon, baveux, chameau, grattoir et carreaux, je me suis bien amusée à les insérerai """discrètement"""x)
Voila, j'espère vraiment que ça vous a plu! A bientôt!
OMG ! J'aime trop ! Si seulement je savais jouer autre chose que seulement la 5ème...ma préférée mais bon les autres sont bien aussi. En tous il y en a 31. Melody of the night 1 (0:01) Melody of the night 2 (1:23) Melody of the night 3 (3:11) Melody of the night 4 (4:19) Melody of the night 5 (6:16) Melody of the night 6 (8:23) Melody of the night 7 (11:42) Melody of the night 8 (14:33) Melody of the night 9 (16:31) Melody of the night 10 (19:20) Melody of the night 11 (21:16) Melody of the night 12 (23:06) Melody of the night 13 (25:02) Melody of the night 14 (27:47) Melody of the night 15 (30:13) Melody of the night 16 (32:16) Melody of the night 17 (34:04) Melody of the night 18 (35:54) Melody of the night 19 (38:55) Melody of the night 20 (40:42) Melody of the night 21 (42:56) Melody of the night 22 (45:13) Melody of the night 23 (46:56) Melody of the night 24 (48:38) Melody of the night 25 (50:26) Melody of the night 26 (52:39) Melody of the night 27 (54:08) Melody of the night 28 (56:11) Melody of the night 29 (58:14) Melody of the night 30 (59:55) Melody of the night 31 (1:01:55)
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